Le divorce est consommé, le gâchis entériné. Ronaldinho, semble en avoir fini de son bras de fer avec le Milan AC, qui lui avait fourni il y a trois saisons l'opportunité de relancer sa carrière à l'issue d'une dernière saison désastreuse au Barça, dont le Camp Nou s'était jusqu'alors délecté des prouesses du Brésilien.
En Italie, Ronnie a tout connu. Il a continué à racler le fond, avec une première saison 2008-2009 lamentable, et il a regagné les sommets, avec une année 2010 de toute beauté, confirmée par des sorties étincelantes en Ligue des Champions et un titre de meilleur passeur du Calcio (assorti de 15 buts).
Mais le garçon, qui explosa il y a dix ans de cela sous les couleurs du PSG, a un travers très handicapant : il aime n'en faire qu'à sa tête, notamment pour faire la fête. Ce qui n'est pas au goût de Massimiliano Allegri, son entraîneur chez les Rossoneri, qui n'hésite pas à dire que le milieu offensif s'est mis lui-même "hors jeu" par, outre ses performances très irrégulières, son insubordination, ses sautes d'humeur, ses caprices de diva et ses frasques nocturnes. "Peut-être qu'il a manqué de volonté pour redevenir le grand joueur qu'il était, déplore Allegri. J'étais convaincu que Ronaldinho pourrait faire une super saison. Il a pris un bon départ, dans un collectif équilibré, mais au final chacun doit prendre ses responsabilités."
La suite, pour le Ballon d'or 2005, devrait s'écrire dans son pays, au Brésil, sous les couleurs duquel il a fait son retour sur la scène internationale en novembre face à l'Argentine (après, pourtant, avoir sèchement taclé le sélectionneur Dunga pour l'avoir mis sur la touche pour le Mondial). Le Gremio Porto Alegre, son club d'origine, tient la corde pour le faire revenir, avec leconcours de Roberto de Assis, agent de Ronaldinho mais aussi... son frère.
Avant même que l'affaire soit entendue, Ronnie, 30 ans, a donné une nouvelle démonstration de sa façon de faire en quittant le stage du Milan AC à Dubaï samedi, de son propre chef, sans en informr quiconque. Une conduite caractérielle qui n'est pas une surprise : il avait déjà recouru à de semblables procédés au moment de quitter le Gremio en 2001 et en refusant de s'entraîner avec le Barça en 2008, comme le rappelle le quotidien L'Equipe, qui n'hésite pas à le qualifier de récidiviste. Et pendant ce temps-là, une autre "diva" brasilienne, Adriano, pire joueur du Calcio en titre, séchait la reprise de la Roma...
Pas glorieux...