A bientôt 35 ans, qu'il fêtera mercredi 3 avril, Tommy Haas vit une nouvelle jeunesse tennistique. Cinq ans après avoir perdu, persécuté par les pépins physiques, le fil d'une carrière de tout premier plan qui l'avait vu atteindre la place de numéro deux mondial en 2002, il est de retour parmi les tout meilleurs.
Solidement installé dans le top 20 à l'ATP, le tennisman américain (depuis 2010) d'origine allemande, domicilié en Floride, a vécu fin mars une bien belle aventure quasiment à domicile, lors du tournoi de Miami, l'un des grands rendez-vous de la saison sur dur.
Finaliste (la 25e finale de sa carrière) en février du SAP Open de San Jose, demi-finaliste dans la foulée à Delray Beach et stoppé par Juan Martin Del Potro à Indian Wells, le revenant, 14e mondial, s'est payé le scalp du numéro un Novak Djokovic à la faveur d'une performance de très haut vol (6-2, 6-4), alors qu'il n'avait plus battu de numéro un mondial depuis 1999 et un duel contre André Agassi, puis s'est débarrassé sans trembler du Français Gilles Simon (6-3, 6-1) pour atteindre le dernier carré d'un Masters 1000 pour la première fois depuis 2006. En demi-finale, son bras de fer avec le coriace Espagnol David Ferrer a toutefois tourné en sa défaveur malgré le gain du premier set (6–4, 2–6, 3–6)... Seule ombre au tableau d'un printemps qui s'annonce fructueux.
Loin de penser à la retraite, Tommy Haas peut même compter sur un kop de supporters très fervent : dans les gradins de Key Biscane, tout son clan était bouillant lors de son affrontement de plus de 120 minutes avec David Ferrer, à commencer par son épouse Sara Foster. La fille du fameux songwriter et producteur canadien David Foster suivait attentivement les efforts opiniâtres de son mari en compagnie de Valentina, leur petite fille née en novembre 2010, déjà bien grande pour 2 ans.
Un soutien qui, malgré la défaite, a dû faire chaud au coeur du papa : Tommy Haas avait confié, quant à son avenir sur le circuit, qu'il continuerait de jouer suffisamment pour que sa fille puisse le regarder jouer. Son voeu commence d'ores et déjà à être exaucé : dimanche 24, Valentina était là pour féliciter son papa après son succès contre le Russe Dolgopolov.