Point d'orgue de la cérémonie des Victoires de la Musique nouvelle formule, la Victoire de la chanson originale de l'année a récompensé et a fait de son générique de fin (pour ceux qui auraient eu la bonne idée de couper le son avant le vrai générique, toujours le même flon-flon variétoche) le tue Je Veux de Zaz.
C'est le public qui était invité à faire consacrer son favori, en votant tout au cours de l'émission animée par Marie Drucker et Aline Afanoukoé.
La shortlist, très éclectique, ne comportait en réalité que des tubes... aux antipodes les uns des autres : Ton Héritage de Benjamin Biolay - qui, après son double triomphe en 2010, repart bredouille malgré deux nominations -, Alors on danse de Stromae - la bombe radio/club de 2010 -, Help myself de Gaëtan Roussel - qui est le grand vainqueur de la soirée, avec deux trophées qui vont encore un peu plus booster sa notoriété galopante - et Je Veux de Zaz.
Le succès populaire de Zaz avec son hymne anti-capitaliste/hédoniste simpliste ne se dément pas, et le triomphe d'une telle chanson, qui pour autant ne manque pas de diviser, semble pourfendre la tradition de Victoires de la Musique élitistes et snobeuses de valeurs plébiscitées par le public.
C'est Zaz qui a ouvert le bal des nominés, c'est elle qui la clôture, après quelques mots de remerciement à son image : "Merci les gens, parce que je crois qu'ils ont bien capté le pourquoi du comment. Je dédie ça [brandissant le trophée, NDLR] à la vie, à ce qu'il y a de plus beau dans l'être humain."