Alors qu'elle aurait pu n'être que la sensation musicale d'un moment, voilà finalement déjà dix ans que Vitaa est dans l'industrie de la musique. La chanteuse de 34 ans, qui sort son nouveau disque intitulé J4M, fait le point sur sa vie pour Libération.
En plein marathon promo pour la sortie de son nouvel album, Vitaa s'est prêtée au jeu de l'interview pour Libération, qui dresse son portrait en dernière page dans son édition du 3 juillet. L'occasion de découvrir que la chanteuse déteste... se voir en photo. "J'ai du mal à me supporter en photo. Au début de ma carrière, je me détestais. J'ai un vrai problème avec ça", dit-elle. Voilà qui est assez gênant quand on fait un métier public... D'une manière générale, la star aime la discrétion et cela se traduit aussi dans sa vie privée. On la voit ainsi rarement à des soirées ou des événements, puisqu'elle préfère rester chez elle avec son mari Hicham et ses fils, nés en 2011 et 2014. Une vie qu'elle passe en banlieue et en province, dans le Beaujolais. De Paris, elle dit qu'elle n'y a "jamais trouvé sa place".
Vitaa s'épanouit dans une vie de femme "un peu à l'ancienne" pour qui le mariage est une étape incontournable, au point de soûler ses amies en les intimant de rapidement se faire passer la bague au doigt. Se définissant comme "très croyante", la chanteuse, de son vrai nom Charlotte Gonin, est musulmane mais elle ne veut pas en parler publiquement, gardant sa religion dans le domaine du privé. En revanche, elle veut bien tordre le cou à la fausse modernité qui lui colle à la peau, elle qui a une image de femme forte, indépendante, presque féministe. Elle est l'opposée et l'assume ! "On m'a collé cette étiquette de la chanteuse à voix, trompée par les hommes, porte-parole des femmes, féministe... Alors que je ne le suis pas ! Bien sûr que les inégalités de salaires, c'est injuste, mais j'ai l'impression qu'on vit dans une ère où on veut que les femmes deviennent une espèce de superguerrier, je trouve ça dangereux", dit-elle.
Thomas Montet