






Cerrone est un artiste qu'on ne présente plus ! Pionnier du disco français, il a marqué les années 70 avec ses beats électrisants et ses orchestrations grandioses. Percussionniste de génie, il a également révolutionné le genre avec des titres mythiques comme Supernature et Love in C Minor, influençant des générations d'artistes, de Daft Punk à LCD Soundsystem. Très célèbre outre-Atlantique où il a bâti une carrière gigantesque en travaillant notamment avec des superstars comme Michael Jackson et sa soeur LaToya, Niles Rodgers, Paul McCartney ou encore les Daft Punk, celui dont la mère avait avorté avant sa naissance s'est hissé en tête des charts du monde entier. Partout... sauf dans son pays natal : la France.
En effet, comme il l'expliquait au micro de Bernard Montiel sur RFM, Cerrone a quitté très tôt son pays natal pour un lieu où son talent était beaucoup plus apprécié. "Pourquoi tu avais quitté la France ?", lui demande alors le chroniqueur de Touche pas à mon poste. "Parce que les Etats-Unis qui m'ont ouvert les portes. Quand je recevais des Grammy Awards et que je rentrais en France quinze jours après on me disait : 'Alors Cerrone, tu fais plus de musique?' C'est dur quoi", s'est empressé de répondre le DJ face à un Montiel totalement envoûté par ses propos : "Oui, c'est difficile". Et pour l'homme de 72 ans à l'origine du tube Give Me Love de renchérir : "C'est vraiment la première fois avec les JO que la France me montre une reconnaissance. Je l'ai vraiment vécu comme ça." "Et la légion d'honneur ?", rempile le journaliste face au Dj qui lui précise alors son ressenti : "Oui, bien sûr que j'ai eu des médailles, j'ai parlé au Président et ce qui m'avait surtout plu dans cette journée où le Président m'avait remis la Légion d'honneur c'est surtout qu'il m'a fait jouer dans la cour de l'Elysée, pas dans le jardin mais dans la cour avec Jean-Michel Jarre qui a reçu aussi ça, c'était un beau cadeau. Mais c'était un événement privé, c'était pas grand public, c'est pour ça que l'émotion avec les JO a été beaucoup plus forte, c'était plus important pour moi." Une reconnaissance qui arrive donc sur le tard pour l'artiste aux 50 ans de carrière et aux 30 millions d'albums vendus. Mieux vaut tard que jamais, non ?
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Cerrone par Bernard Montiel sur YouTube.