Réactualisation du 31 Décembre à 1H35 : Christophe Alévêque a tenu à faire une précision (de taille !) sur les propos qu'il a tenu dans la revue SOPRTMAG sur Zinedine Zidane, via son attachée de presse.
Communiqué de presse , le 31 Décembre 2010,
Clarification de Christophe Alévêque, suite à ses déclarations sur Zinédine Zidane parus sur le site de " Sport Mag ".
" Je tiens à m'expliquer, je n'ai pas souvenir d'avoir employé la phrase : " Qu'il aille crevé (sic) dans le yaourt " et si je l'ai vraiment prononcé, c'est une imbécillité notoire, j'avais du avaler de travers, je le regrette et m'en excuse. On ne souhaite pas aux gens de mourir, tout au plus de changer. Dans tous les cas, cette phrase n'aurait jamais du apparaître dans l'article.
J'aurais également pu dire que l'homme était " bien brave " ou " bien gentil ", c'est ce qu'on dit d'une personne lisse qui n'a d'avis sur rien et pas d'opinion en général. J'ai employé un terme plus imagé que j'utilise régulièrement, y compris en parlant de moi, en alternance avec " con comme une huître ".
De toute façon je ne suis pas un fan de foot, je préfère la vaisselle "
Nous écrivions le 28 Décembre à 12H35 :
Même un humoriste ne peut pas rire de tout. Et le cas Zinedine Zidane, l'idole Zizou, Christophe Alévêque, ça ne le fait pas marrer. Du tout. Encore moins après le succès du Qatar pour l'organisation de la Coupe du Monde 2022, candidature que le champion du monde 98 a soutenue - moyennant une rétribution généreuse supposée de 11 millions d'euros (1 million en tant qu'ambassadeur, 10 millions de prime après la désignation du Qatar).
Alors, se voyant offrir une tribune appropriée par la revue SPORTMAG, dans son édition à paraître le 3 janvier 2011, Christophe Alévêque, qui n'a jamais renié ni sa liberté de penser, ni sa liberté de style, se paye le numéro 10 tricolore d'anthologie. Non pas le footballeur, en fait, mais le bonhomme(-sandwich), qu'il taxe de vendu ("ce mec est une pute") et de décérébré ("con comme une bite").
"L'exception, c'est Zidane, qui est con comme une bite..."
Récemment vu au grand écran dans Pièce montée, dernièrement excellent au petit écran dans le rôle-titre de L'affaire Blaireau (téléfilm de la collection Contes et nouvelles du XIXe siècle diffusé le 3 novembre), et acclamé sur les planches dans Ciao amore , pièce donnée avec sa compagne Serena Reinaldi (ex-Nice People), Alévêque, avec son style atrabilaire (voire sinistre) et ses attaques acérées, pourrait passer, pour ceux qui le connaîtraient mal, pour une simple variante de misanthrope. Ce qui n'est pas le cas. Lui, on ne peut pas l'accuser de vouloir se faire de la pub à n'importe quel prix - ce n'est pas le genre de la maison. D'ailleurs, il y a des footballeurs qui ont ses faveurs, et il ne manque pas de la signaler à Simon Bardet, journaliste de SPORTMAG qui nous livre un avant-goût édifiant de leur entretien : "Des mecs comme Platini et Cantona prouvent qu'un footballeur peut avoir plus de deux neurones. Ce n'est pas étonnant si, en général, les meilleurs sont des personnes intelligentes avant d'être des sportifs exceptionnels. L'exception c'est Zidane, qui est con comme une bite..."
A propos de Cantona, un homme qui tout comme lui ne s'est jamais fait prendre à pratiquer la langue de bois ni la demi-mesure, à l'origine d'une tentative de putsch économique (lorsqu'il incita les clients des banques à retirer leur argent tous le même jour), Christophe Alévêque se montre respectueux : "C'est une belle utopie. J'aurais préféré que ce soit Anelka, qu'il montre l'exemple, qu'il vide tous ses comptes en banque en chantant la Marseillaise, ça aurait été un beau symbole. Honnêtement, j'ai pensé le faire, je ne pouvais pas car j'étais en tournée. Et le problème, c'est que si je l'avais fait ce jour-là, c'est mon banquier qui m'aurait réclamé des sous. En tout cas, c'est un mec que j'apprécie beaucoup."
"Ce mec est une pute (...) Il ne fait rien, il prend du fric. C'est écoeurant."
Ce qui n'est évidemment pas le cas vis-à-vis de Zinedine Zidane. Et, comme vous pourrez le lire ci-après, les attaques qu'il formule crûment, il les revendique ("Ecris-le", exhorte-t-il le journaliste) : "Personnellement, ce mec-là, cette sorte d'icône... Si lui c'est une icône, moi je baisse les bras, je rends les armes, mon tablier et je vais sur une île déserte. Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones, qui nous a fait perdre la Coupe du monde 2006. Qui, maintenant, profite de son image à outrance. Pour moi, c'est une forme de prostitution. Ce mec est une pute ! Ecris le ! Je te jure, ce qu'il fait, c'est toujours en fonction de son nombril. C'est écoeurant. J'espère que les 11 millions qu'il a pris, il a les a donnés à une association, sinon c'est un scandale. Ce n'est pas son coup d'essai, il en a fait d'autres. Ambassadeur de Danone... Qu'il crève dans le yaourt ! Il avait des qualités de footballeur exceptionnelles, mais moi ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus. L'image qu'il véhicule pour les jeunes de banlieue... Il ne fait rien, il prend du fric. Il n'a aucun avis sur rien, ne prend aucune position sur rien. C'est un mec totalement lisse qui ne veut se mettre personne à dos pour récupérer un maximum de pognon. C'est d'un ennui profond quand il parle..."Un pamphlet suffisant pour que le principal intéressé donne tort à son détracteur en l'ouvrant pour répondre ?
Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Simon Bardet avec Christophe Alévêque, autour du sport en général et de Zidane en particulier, dans SPORTMAG, édition du 3 janvier 2011.
G.J.