Les talents d'imitateur de Gérald Dahan ne sont plus à prouver et Olivier Falorni, ennemi juré de Ségolène Royal, vient de l'apprendre à ses dépens. Le député de la 1re circonscription de la Charente-Maritime a été piégé par l'imitateur se faisant passer pour Manuel Valls, en acceptant un (faux) poste sous la tutelle de la nouvelle ministre de l'Écologie.
Mardi 1er avril 2014, Gérard Dahan s'est amusé à téléphoner à Olivier Falorni en se faisant passer pour le nouveau Premier ministre Manuel Valls, afin de lui proposer de prendre le poste de secrétaire d'État en charge de la Famille sous la tutelle de Ségolène Royal, nommée ce 2 avril ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Dans un extrait de dix minutes, mis en ligne (et retiré depuis) sur le compte Twitter de l'imitateur ce mercredi, on peut alors entendre le député discuter de son entrée au gouvernement et affirmer au faux Manuel Valls qu'il peut compter sur lui. Vient alors, dans leur conversation, la question de la présence de Ségolène Royal...
"Je ne veux pas vivre un enfer, je ne veux pas me faire humilier par Ségolène"
"Qu'est ce qui t'intéresse ? Tu sais que Ségolène va être là. J'aimerais bien que tu y sois aussi", explique Gérald Dahan/Manuel Valls. "Si Ségolène est à l'Education, ça sera ingérable...", lui répond alors Olivier Falorni. Piégeant son interlocuteur, l'imitateur lui fait une proposition qu'il ne peut refuser. "Non, peut-être pas justement... La concertation que j'ai eue avec François [Hollande, NDLR], c'est donner l'image de la réconciliation, une unité, un gouvernement de combat. Si Ségolène est un ministre de tutelle et toi secrétaire d'Etat à la Famille, moi je pense qu'en termes d'image c'est bon. François trouve que c'est une très bonne idée...", dit-il. Tombant dans le panneau, Olivier Falorni semble alors séduit par l'idée. "J'y suis prêt mais je ne veux pas vivre un enfer. Je suis loyal, je respecte la hiérarchie, mais je ne veux pas me faire humilier. Je ne l'accepterai pas. Je ne veux pas vivre un calvaire et être le paillasson de Ségolène !", dit-il.
Olivier Falorni s'est illustré aux yeux des Français en maintenant sa candidature aux élections législatives de 2012 à La Rochelle, alors que Ségolène Royal avait été choisie par le PS pour être candidate. Si la socialiste avait pris la tête au premier tour, son adversaire (exclu du parti), avait malgré tout remporté le duel au second. Entre les deux tours, Olivier Falorni avait été soutenu par l'ex-compagne du chef de l'État Valérie Trierweiler, par un tweet devenu culte. Aujourd'hui nommée ministre et numéro 2 du gouvernement, Ségolène, la femme debout, tient sa revanche !
Thomas Montet