C'est la fin d'un long combat contre la mort. Après 8 ans de coma, Ariel Sharon est décédé, comme l'ont annoncé samedi après-midi son fils et les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "L'ancien Premier ministre s'est éteint à l'âge de 85 ans", a ainsi écrit sur Twitter un porte-parole de M. Netanyahu. "Il n'est plus, il est parti quand il a décidé", a ajouté quant à lui le fils du défunt, Gilad Sharon, à la télévision.
Plongé dans le coma depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, Ariel Sharon était tombé dans un "état désespéré" ces dernières heures, comme l'indiquait jeudi un bulletin de santé. Depuis le 1er janvier, la santé de l'ancien Premier ministre israélien (2001-2006) s'était subitement dégradée et son entourage s'attendait donc à le voir partir après huit ans de lutte et d'espoir que son état s'améliore miraculeusement.
Surnommé "Arik", Ariel Sharon a reçu l'hommage de plusieurs dirigeants internationaux dont François Hollande, qui l'a décrit comme un "acteur majeur dans l'histoire de son pays". "Après une longue carrière militaire et politique, il a fait le choix de se tourner vers le dialogue avec les Palestiniens", a déclaré le président actuellement au coeur d'une polémique pour sa supposée idylle avec la comédienne Julie Gayet.
Ancien militaire, Ariel Sharon aura marqué l'Histoire en étant l'artisan en 1982 de l'invasion du Liban alors qu'il était ministre de la Défense. C'est là qu'il deviendra une personnalité controversée à tout jamais après le massacre des milliers de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth, au mois de septembre, dont il sera quelques mois plus tard reconnu responsable par une commission d'enquête officielle. Contraint à la démission, cette figure de la droite israélienne s'éclipse de la vie politique avant de revenir en 1990 et d'être élu Premier ministre en 2001 pour devenir celui qui aura évacué les troupes et les colons de la bande de Gaza en 2005.