17 ans après avoir entamé sa collection désormais bien étoffée, avec les trois Molières engrangés par sa deuxième pièce de théâtre (Le Visiteur), Eric-Emmanuel Schmitt ajoute une ligne à son palmarès littéraire.
L'écrivain de 49 ans, renommé mondialement pour ses écrits et largement popularisé auprès du grand public par les nombreuses adaptations à l'écran de ses oeuvres (Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Odette Toulemonde, Oscar et la dame rose - un ouvrage élu par les Français parmi "ceux qui ont changé leur vie" -, L'étrange Monsieur Joseph), s'est vu attribuer mardi le prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil de quatre récits Concerto à la mémoire d'un ange. Un prix qui lui sera décerné lors d'une cérémonie à Strasbourg, ville partenaire de la distinction depuis 2001, le 25 septembre prochain. Eric-Emmanuel Schmitt succède à Sylvain Tesson, récompensé l'an passé pour Une vie à coucher dehors.
Trois ans après le recueil La Rêveuse d'Ostende, le brillant dramaturge devenu écrivain polymorphe à succès, dont les motifs favoris (l'histoire, la religion, la philosophie, la musique, le destin, l'identité...) ont conquis un lectorat abondant et international, explore au travers de quatre nouvelles (L'empoisonneuse, Le retour, Concerto à la mémoire d'un ange, Un amour à l'Elysée) et de leurs protagonistes éclectiques le thème de la rédemption, sous l'égide de Sainte Rita, patronne des causes désespérées.
G.J.