Parti en Afrique du Sud, et plus précisément au Cap, avec l'équipe de France de rugby des moins de 18 ans, Medhi Narjissi est porté disparu depuis plusieurs jours désormais. "Ce mercredi, vers 16 heures, il a été emporté par une vague, alors que ses coéquipiers et lui sortaient d'une baignade en bord de mer, au cap de Bonne-Espérance", indiquait tristement la FFR à propos du jeune homme dont le père, Djalil Narjissi, est un ancien talonneur de talent, qui fut notamment joueur du SU Agen.
Ce dernier vient d'ailleurs, aux côtés de son épouse Valérie, de s'exprimer pour la première fois depuis la disparition de son fils. C'était au JT de TF, ce mardi 27 août. "On ne vit pas, on survit", a déclaré la maman de Medhi Narjissi. Avant que le père n'ajoute : "Il n'y a pas de mot. C'est l'horreur. Notre fils est parti pour ce qu'il aimait le plus. Aujourd'hui, on n'a plus rien." La famille du sportif a saisi le parquet d'Agen, le 21 août, en vue d'obtenir l'ouverture d'une procédure en "recherche des causes de la disparition", selon leur avocat.
Ils se sont dits convaincus qu'une "faute" avait été commise par l'encadrement des jeunes. " On leur confie notre enfant, il ne revient pas. C'est qu'il y a eu faute." a dénoncé la mère de l'adolescent. "Vu les conditions, ce qu'on a vu, je ne comprends même pas comment cette faute a pu arriver.", a-t-elle complété. Me Édouard Martial, l'avocat de la famille, souhaite que le président de la FFR, Florian Grill, soit entendu, ainsi que "tout le groupe de l'équipe de France U18, et notamment les joueurs qui étaient dans l'eau."
"On sait d'ores et déjà qu'il y a eu une faute commise, c'est-à-dire que l'on n'aurait jamais dû laisser les jeunes joueurs, des mineurs, aller récupérer sur cette plage où, ce jour-là, il y avait des vagues de trois à quatre mètres, l'eau était très froide, et surtout, elle est réputée extrêmement dangereuse.", a-t-il déclaré, comme le rapporte Le Parisien. A noter que la FFR avait fini par reconnaitre que la séance à laquelle il participait "présentait des dangers". Et a suspendu temporairement les membres du staff des U18 "dans l'attente des conclusions définitives d'une enquête interne". Mais son président reste présumé innocent, jusqu'à ce que l'enquête soit close.