L'hospitalisation de Michael Schumacher à Paris remonte à bientôt un mois. Si l'arrivée de l'ancien champion de Formule 1 de 50 ans à l'hôpital européen Georges-Pompidou avait fait grand bruit, sa sortie s'est effectuée dans une bien plus grande discrétion.
Lors de son admission, le septuple champion du monde (1994, 1995, 2000, 2001, 2002, 2003 et 2004) avait été pris en charge par Philippe Menasché, "un éminent chirurgien cardiaque âgé de 69 ans, pionnier de la thérapie cellulaire pour soigner l'insuffisance cardiaque", comme l'avait précisé Le Parisien. Ce spécialiste peu connu du grand public est à l'origine d'une première mondiale réalisée en 2014, la greffe de cellules cardiaques embryonnaires sur une patiente de 68 ans atteinte d'insuffisance cardiaque.
Victime d'un grave accident de ski en décembre 2013 sur le domaine de Méribel, Michael Schumacher aurait bénéficié "de perfusions de cellules-souches qui sont diffusées dans l'organisme afin d'obtenir une action anti-inflammatoire systémique, c'est-à-dire dans tout l'organisme", selon Le Parisien.
Pour la première fois depuis l'hospitalisation, Philippe Menasché s'est exprimé dans une interview accordée à La Repubblica. Face à l'espoir des fans, qui s'est renforcé après qu'une jeune femme en poste en cardiologie à l'hôpital européen Georges-Pompidou a déclaré que Michael Schumacher était conscient, le chirurgien a tempéré. "Je ne fais pas de miracles", a-t-il déclaré. S'agissant des actes faits sur le Baron rouge, il ne s'agissait en rien "d'expérimentation", comme certains l'ont avancé. "Un terme abominable ne correspond pas à une vision sérieuse de la médecine", s'est-il défendu. "La technique des cellules souches ? Il y a eu beaucoup de progrès au cours des vingt dernières années, mais la vérité est que nous en savons encore très peu", a ajouté Philippe Menasché.
Le chirurgien a également indiqué que "la situation s'[était] maintenant normalisée" dans son service, qui a connu quelques jours durant une attention médiatique hors-norme.