Mort de Bernard Marie, père et mentor de Michèle Alliot-Marie

Figure du rugby et homme politique, Bernard Marie, père de l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie, est décédé mardi 10 janvier 2015. Il avait 96 ans.

C'est son petit-fils, Florimond Olive, qui a annoncé la triste nouvelle à une correspondante de l'AFP : "Mon grand-père est décédé à 22h mardi soir à l'hôpital américain de Neuilly. Il y était hospitalisé depuis un mois." Bernard Marie souffrait d'une infection pulmonaire.

Né le 17 juin 1918 à Toulouse, Bernard Marie s'est d'abord fait connaître dans le monde de l'ovalie. Arbitre international de rugby, il a été le premier français à arbitrer un match du tournoi des V Nations, le 27 mars 1965, lors d'une rencontre France-Pays-de-Galles. Sa carrière politique démarre à la même époque. Ancien résistant et gaulliste, Bernard Marie fut député des Pyrénées-Atlantiques, de 1973 à 1981, puis maire de Biarritz, de 1983 à 1991.

Michèle Alliot-Marie (68 ans) n'a pas eu d'enfant. À la mort de sa soeur, elle a pris sous son aile son neveu et sa nièce, Florimond et Ludivine Olive. Cette dernière a été la chef de cabinet de MAM au ministère de la Défense. La politique est une passion de famille. Michèle Alliot-Marie a été la suppléante de son père au palais Bourbon avant de s'envoler en solo. Députée des Pyrénées-Atlantiques jusqu'en 2012, elle a été plusieurs fois ministre. Elle est aujourd'hui députée européenne sous la bannière UMP. Avec son père, MAM a également créé en 1995 la Fondation du Bénévolat, qui "aide gratuitement les responsables bénévoles dans le cadre de leurs activités et reconnaît leurs mérites par l'attribution des palmes du bénévolat".

Michèle Alliot-Marie n'a pas seulement perdu son papa, mais également son mentor. "Il était toujours combatif, nous apprend son petit-fils Florimond, mais il extrêmement fatigué psychologiquement par les attaques reçues de toutes parts ces derniers temps." En effet, comme l'écrivent nos confrères de Sud-Ouest, Bernard Marie a provoqué "plusieurs polémiques nationales et locales, qui ont quelque peu écorné l'image de l'ancienne ministre".