Alors que Romane Bohringer s'apprête à monter sur les planches du théâtre du Rond-Point à Paris, dès le 26 mars, pour les besoins de la pièce J'avais un beau ballon rouge, en compagnie de son père Richard Bohringer, l'actrice a évoqué la relation qu'elle entretient avec son célèbre paternel, faisant le lien avec le plus beau rôle qu'elle joue aujourd'hui : celui de maman.
Ce n'est pas souvent que Romane Bohringer a l'occasion de partager un bout de chemin avec son père Richard. Après avoir joué deux fois ensemble au cinéma (L'Accompagnatrice en 1992 et C'est beau une ville la nuit en 2006), le duo se retrouve pour la première fois au théâtre, dans une pièce d'Angela Dematté. L'occasion de passer du temps ensemble, ce qui se fait de plus en plus rare. "On se voit assez peu depuis que j'ai les enfants [Rose, 4 ans et Raoul, bientôt 2 ans, NDLR], et nous ne nous parlons plus que rarement. Même si nous nous aimons beaucoup, nous sommes loin de l'image fusionnelle que les gens ont de nous", a confié Romane à Paris Match. Un éloignement que confirme Richard, même s'il le regrette. "Si je ne vois pas très souvent mes petits-enfants, c'est parce que je suis d'une nature très stressée, très angoissée. Je n'ai pas envie de leur transmettre ce mal-être", dit-il. Pourtant l'acteur est admiratif de la manière dont sa fille a su élever ses enfants. "Le fait qu'elle soit une maman admirable, sa façon de vivre, tout cela me plaît bien", confie-t-il.
Son rôle de maman, Romane Bohringer le joue avec passion auprès de son amoureux Philippe Rebbot, qu'elle considère comme "un compagnon merveilleux" et "un père fantastique". Maman poule, elle confie accorder une place conséquente au bonheur de ses enfants. "Quand je devine Rose malheureuse, je suis bouleversée au-delà du normal. J'ai tendance à tenir notre maison dans une tyrannie de la joie", dit-elle. Un bonheur auquel elle tient à tout prix après avoir passé une enfance difficile sans être pour autant malheureuse. "J'ai vécu seule avec mon père jusqu'à l'âge de 9 ans, au jour le jour, car il n'était pas encore un acteur reconnu et galérait beaucoup. C'était un homme en souffrance, très déconstruit. Et moi, je voulais lui faire croire que tout allait bien. Quelque chose en moi ne voulait pas le contrarier", explique-t-elle avec émotion. Aujourd'hui, ce genre de situation n'a plus lieu d'être dans son foyer et seul compte l'amour qu'elle porte à ses enfants, à son homme et à son père.
Thomas Montet
L'interview de Romane Bohringer est à lire dans Paris Match, en kiosques le 20 mars 2013.