Si Nicolas Sarkozy est fan de Mireille Mathieu qu'il vient d'élever au grade d'officier de la Légion d'honneur, de l'autre côté de l'Atlantique, c'est un peu plus funky. Barack Obama était, par exemple, un très grand fan du rockeur et bluesman Captain Beefheart, disparu en décembre dernier. Et lorsque le légendaire label Motown fête son 52e anniversaire, c'est à la Maison Blanche qu'est organisée la petite sauterie.
Mercredi, le président américain a quitté son bureau ovale pour remettre à quelques artistes bien choisis la Médaille nationale des arts. Ont été honorés les écrivains James Carol Oates, Philipp Roth, le poète Donal Hall, l'auteur de théâtre Robert Brustein, le pianiste Van Clibrun, et le casting brille de plus belle avec la très rock'n'roll Meryl Streep (malheureusement absente, retenue sur le tournage du biopic de Margaret Thatcher), le chanteur James Taylor et le l'immense producteur Quincy Jones.
Avec 27 Grammy Awards (dont le Grammy Legend Award reçu il y a 20 ans déjà), une oeuvre colossale en tant que producteur (de Sarah Vaughan, Ray Charles, Eddie Barclay et Little Richard à Sinatra) notamment de l'énorme Thriller de Michael Jackson, Quincy Jones est ce qui ressemble le plus à une légende vivante. Et Barack Obama ne s'y est pas trompé : "L'un des grands plaisirs d'être président est d'avoir l'opportunité de rendre hommage aux artistes et aux auteurs, aux poètes et aux interprètes qui nous ont touchés et ont ouvert nos esprits, ou dans le cas de Quincy Jones et de James Taylor, mis de l'ambiance."
Comme à son habitude, Barack Obama nous a rappelé en quoi il était le chef d'état le plus cool au monde : "Les livres et la poésie de gens présents ici ont contribué à ce que je suis. J'ai des éditions de ces oeuvres usées d'avoir été lues, et ces vieux disques qui étaient encore en vinyle (...) m'ont aidé à traverser des jours difficiles ou à prendre des risques que je n'aurais pas pris autrement."