C'est une critique qui tombe mal et dont ce serait bien passé UGC, le distributeur de Gaston Lagaffe. Prévu dans nos salles à partir du 4 avril, le long métrage réalisé par Pierre-François Martin-Laval et porté par le jeune Théo Fernandez (Les Tuche) s'est fait démolir par Isabelle Franquin, la fille de Franquin, l'auteur de la bande dessinée dont le film est inspiré.
Dans une interview accordée au média belge L'Avenir, elle règle ses comptes avec la production du film. Et la fille d'André Franquin n'est pas tendre. Sur fond d'affaire de gros sous, celle qui n'avait pas les droits de Gaston et n'a pu avoir un droit de regard et "donc pas le pouvoir d'empêcher ce film" livre sa frustration et descend en flèche le long métrage, arguant que "les acteurs sont mal dirigés, le scénario débile et le rythme des gags catastrophique". "Ça fait mal, très mal même, car j'assiste impuissante au désastre, en espérant de tout coeur que le public saura distinguer le bon grain de l'ivraie, si je puis dire", confie-t-elle, plus qu'amère.
Isabelle Franquin l'a mauvaise d'autant qu'elle avait pu lire la première version du scénario qui était, à ses yeux, "inqualifiable, pleine d'aberrations". "Gaston y abandonnait son chat et sa mouette. Ou chauffait la start-up où il travaille en introduisant un tuyau d'arrosage dans le derrière d'une vache. Là, j'ai dit 'niet'", tonne-t-elle.
Face à l'envolée destructrice d'Isabelle Franquin, le réalisateur Pierre-François Martin Laval – qui s'était déjà frotté à une autre BD culte, Les Profs, avec deux films et 8 millions d'entrées – s'est fendu d'une réponse sans équivoque. "C'est une BD culte. Moi-même, si on m'avait dit 'Tel réalisateur va adapter Gaston', je crois que j'aurais eu des préjugés. Pas la violence de certains, qui n'ont d'ailleurs pas vu le film", a-t-il déclaré.
Aux spectateurs de se faire désormais leur propre avis...