Les auditions à l'aveugle de The Voice se poursuivent samedi soir sur TF1. Pour le quatrième numéro de la nouvelle et onzième saison, les téléspectateurs découvriront Kilian, un candidat particulièrement unique. Et pour cause, il va totalement assumer sa non-binarité sur scène. En effet, né homme, celui qui se fait surnommer Andro Kill évolue également en tant que femme depuis de nombreuses années. C'est d'ailleurs sa féminité qu'il a décidé de mettre en avant dans The Voice.
"Il existe mon alter-ego, Andro Kill, le personnage avec lequel je me produis sur scène, notamment dans les cabarets parisiens. C'est une créature chimérique, qui aime jouer avec l'ambiguïté des genres", a expliqué Kilian lors d'une interview pour Closer, parue ce vendredi 4 mars. En se présentant ainsi, le candidat souhaite "faire passer un message de tolérance". "Apporter une visibilité, un modèle de diversité souvent moqué sans motif, car nous sommes souvent jugés sur ce que l'on voit et j'ai eu envie de perturber cette vision", a-t-il ajouté.
Kilian a toujours accepté son orientation sexuelle mais ce n'est qu'à l'adolescence qu'il a pris conscience que son identité de genre ne se résumait pas seulement à être un homme. "C'est ce que l'on appelle la non-binarité, ce qui est l'un des spectres de la transidentité. (...) Je suis né dans un corps de garçon, et ça me va très bien. Mais je me sens autant homme que femme. Je m'habille comme je veux, en jupe ou en pantalon, en chaussures à talon ou en baskets. Peu importe, je ne me fixe aucune limite de genre", a-t-il assuré.
Je ne me suis jamais senti différent
Grandissant ainsi n'a toutefois pas été une mince affaire. Son enfance a notamment été marquée par des périodes douloureuses : "Enfant, je suivais des cours de danse, je piquais les talons de ma mère et j'étais fasciné par les longues chevelures. J'adorais créer des spectacles pour ma famille. Je ne me suis jamais senti différent. À l'époque, ce sont les autres enfants qui m'ont fait sentir différent, par des remarques et des commentaires désobligeants qui, même s'ils semblent anodins, peuvent blesser".
Mais aujourd'hui, Kilian ne se laisse plus toucher par les critiques. "Je ne vois que le positif et ça me permet d'être vraiment moi-même. Ma famille est fière de moi, accepte mon identité et mon orientation sexuelle", a-t-il conclu.