Avant même son coup d'envoi, prévu mardi 22 février 2022 sur TF1, la participation d'un aventurier à la nouvelle saison de Koh-Lanta baptisée Le Totem maudit fait débat. Il s'agit de François, pompier de 38 ans... et mis en examen pour homicide involontaire après la mort d'un collègue lors de l'incendie de Gabian, dans l'Hérault, en 2016. Ce jour-là, d'autres soldats du feu avaient également été blessés. Pour la toute première fois, la mère du défunt Jérémy prend la parole.
C'est sur son compte Facebook qu'elle brise le silence et livre son ressenti. Cette maman au coeur meurtri partage ainsi le témoignage de Lucas Canuel, pompier blessé et amputé lors de l'incendie. "J'ai vu un homme brûler devant moi pendant deux à trois minutes. J'étais tétanisé par la chaleur. On nous a laissés comme des chiens sous 1 200 °C. C'est inhumain", avait-il déclaré auprès de nos confrères du Parisien. Et de préciser que "la famille du défunt ne souhaite pas que l'émission soit diffusée". Ces quelques mots, réitérés sur le plateau de Touche pas à mon poste (C8), ont été relayés sur le réseau social par la triste mère de Jérémy.
"Depuis 2016, nous attendons des réponses. Nous savons certaines choses qui laissent un vilain goût d'injustice sur la mort de Jeremy. Depuis 2016, pas de deuil possible vu que le procès est en attente. Depuis 2016, la famille est bloquée dans un espace temps entre le passé et l'avenir, écrit-elle en légende du témoignage du pompier blessé. La vie continue mais un peu de discrétion n'est pas envisagée par le SDIS 34 ou les personnes concernées... Merci Lucas Canuel pour ton courage , ta prise de parole et les mots pour Jérémy." Et de remercier aussi ses proches pour leur soutien ainsi que "tous ceux qui ont su [lui] apporter un peu de douceur ces derniers jours".
Rappelons qu'ALP, société productrice de Koh-Lanta, s'était déjà expliquée, précisant qu'elle n'avait pas connaissance de l'affaire au moment où François a été sélectionné, ni même durant le tournage. De son côté, le SDIS 34 (Service d'incendie et de secours de l'Hérault) a tenu à préciser via un communiqué que "la mise en examen de l'officier dans cette affaire intervient au titre de ses anciennes fonctions de chef du service formation et ne constitue pas dans l'attente de la poursuite de la procédure judiciaire une faute de l'agent qui reste présumé innocent".