L'effervescence du Bal de la Rose, premier grand événement mondain de l'année civile en principauté, est retombée. Après cette inauguration en fanfare du printemps, entouré de sa soeur la princesse Caroline, son neveu Pierre et sa nièce Charlotte Casiraghi, le prince Albert II de Monaco remettait sa casquette de champion de l'environnement, mardi 31 mars 2015.
Au Grimaldi Forum, Son Altesse Sérénissime inaugurait la 10e édition du salon Ever Monaco (31 mars - 2 avril), rendez-vous dédié aux véhicules écologiques et aux énergies renouvelables. Président-fondateur, depuis 2006, de la Fondation Prince-Albert-II-de-Monaco en faveur de la protection de l'environnement, le souverain monégasque a eu l'occasion d'y récompenser les six lauréats d'un concours scolaire portant sur la création de logos ou de slogans liés aux énergies renouvelables, et a pris le temps d'essayer divers modèles. Histoire de montrer l'exemple, comme il le fit le jour de son mariage avec la princesse Charlene, utilisant une Lexus hybride.
Le prince Albert a pu notamment retrouver la Tesla S Performance qu'il avait conduite le 25 mai 2014 en ouverture du Grand Prix de Formule 1 et qui sera vendue aux enchères le 8 mai 2015 lors du gala du Monaco E-Prix, à la veille de la course du même nom. Le papa des jumeaux Jacques et Gabriella a pu d'ailleurs admirer la Venturi E, monoplace électrique de la marque monégasque impulsée par Gildo Pallanca-Pastor et Leonardo DiCaprio, qui partage la passion du prince pour la défense de l'environnement. Quelques jours plus tôt, ce dernier dirigeait d'ailleurs les premiers essais sur neige du prototype 1 du véhicule électrique Venturi Antarctica, un engin 8 roues motrices qui peut aussi se déplacer sur chenilles et doit à terme évoluer en Antarctique jusqu'à -40 °C pour faciliter le travail des chercheurs dans des zones difficiles d'accès du Pôle Sud.
Outre les diverses conférences, expositions et tables rondes prévues lors du salon Ever Monaco, le public avait la possibilité d'essayer de nombreux modèles (vélos, deux-roues, automobiles) pour considérer un avenir fait de déplacements écologiques.
Activiste environnemental majeur à l'échelle planétaire, récompensé par de nombreux prix pour ses actions (parmi les derniers, le prestigieux Prix International Zayed pour l'environnement, en mai 2014) et "amiral de l'armada pour le climat" selon la navigatrice Catherine Chabaud, lancée dans un tour de France des solutions écologiques, Albert II de Monaco, qui s'est temporairement établi en dehors de la principauté avec son épouse la princesse Charlene et leurs jumeaux Jacques et Gabriella, le temps que s'achèvent les importants travaux de rénovation en cours au palais princier et dans leur maison de Roc Agel. Fin mars, il rencontrait le maire d'Alès (Gard), ancien apiculteur qui lui a offert une ruche abritant plus de 20 000 abeilles, désormais installée dans les jardins du palais, et qui s'ajoute aux huit autres ruches placées sur les terrasses des Jardins de Fontvieille. Depuis 2011, la principauté est associée au programme : Abeille, sentinelle de l'environnement de l'Union nationale de l'apiculture française.
Hier soir, le prince Albert visitait le salon Imagina Dental, consacré aux technologies digitales et esthétiques dans la dentisterie. La princesse Charlene, en revanche, se fait discrète. L'épouse du souverain a manqué le Bal de la Rose, préférant veiller sa fille la princesse Gabriella, souffrante. Engagée dans la lutte contre l'autisme avec l'association Monaa, elle n'est pas apparue non plus, contrairement à l'an dernier, lorsque les façades du palais se sont teintées de bleu en l'honneur de la journée mondiale dédiée à l'autisme.
Ce jour, Nice-Matin nous apprend que le comité des droits de l'homme de l'ONU a exprimé hier sa "préoccupation que l'offense publique envers la famille princière demeure une infraction susceptible d'être assortie d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 5 ans". Ce type d'affaire ne se présente que très exceptionnellement, concernant la plupart de temps des fautifs non-monégasques, et se solde généralement par une simple amende. L'avis du comité, dont le palais a pris acte, n'entraînera pas de modification de la loi, selon les informations du quotidien azuréen.