C'est la future étoile du judo français... Du haut de son 1,60 mètre et malgré l'angélisme trompeur de son visage, Amandine Buchard est à 18 ans seulement l'espoir numéro 1 de la discipline en France. Une ascension fulgurante qu'elle doit notamment à son père, décédé depuis, comme elle l'explique aujourd'hui dans Le Parisien, à l'heure de son entrée en lice pour le championnats d'Europe...
Si Amandine Buchard décroche un sacre européen, pour son premier grand tournoi chez les Seniors, nul doute qu'elle aura une pensée pour celui qui l'a emmenée vers le judo : son père. C'est en effet grâce à lui qu'elle a enfilé, il y a douze ans, un kimono pour la première fois. "Quand j'avais 6 ans, il me trouvait super-active, confie la native de Bagnolet au Parisien. Aujourd'hui encore, même si je suis plutôt réservée en public, je suis un peu fofolle avec mes amis. À l'époque, j'adorais me confronter avec les garçons. Du coup, mon père voulait que je fasse un sport de combat", explique la lycéenne de l'Insep, qui a quitté le domicile familial après un différend avec sa soeur.
Le père d'Amandine Buchard aurait dû être là aujourd'hui à Montpellier, pour l'entrée de la jeune fille aux championnats d'Europe où elle s'est qualifiée pour la finale. Mais la vie en a malheureusement décidé autrement un jour de décembre 2008 quand le père de la judokate de moins de 48 kilos meurt d'une embolie pulmonaire à la suite d'une blessure anodine contractée sur les tatamis. "Pour moi, le judo et mon père étaient liés. Le perdre, c'était perdre la raison qui me faisait combattre. Après quelques mois, j'ai compris que je devais continuer, pour lui comme pour moi. J'en ai fait une force. Il m'accompagne à chacun de mes combats", explique celle qui a fait de ce drame une "envie d'être la meilleure". Pour porter haut le nom de son père, tatoué en chinois sur son mollet droit, et ce dès les championnats d'Europe...