Samedi 14 mars 2020, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que tous les lieux publics non indispensables, tels que les restaurants, devaient fermer leurs portes, afin d'éviter que le coronavirus ne se propage davantage. Une décision qui a révolté Anne Alassane. La gagnante de la première saison de Masterchef a crié sa colère le lendemain et avait annoncé qu'elle ne comptait pas fermer les portes de son établissement, baptisé Le Lanaud et situé à Boisseuil, près de Limoges. Mais, les mesures ayant été renforcées lundi dernier, elle n'a eu d'autre choix que de fermer ses portes.
Interrogée par nos confrères de BFMTV, Anne Alassane a toutefois précisé qu'elle ne comptait pas s'arrêter de travailler pour autant. Celle qui a tragiquement perdu deux de ses enfants lors d'un incendie a confié qu'elle allait aider les personnes dans le besoin en cette période particulière : "J'imagine que la cuisine du restaurant va servir à faire des repas pour des personnes âgées. On va essayer de s'organiser avec la mairie pour peut-être apporter des repas. J'ai envie de proposer mon aide aux hôpitaux. On réfléchit pour ne pas rester sans rien faire et survivre à la crise."
Anne Alassane a également justifié sa première décision de ne pas fermer son restaurant : "Le but n'était pas de s'opposer aux règles. Le but était juste de poser des questions. Ça m'énervait qu'on m'oblige à fermer comme ça en claquant des doigts alors que les supermarchés étaient bondés de monde. Ça me fâchait aussi qu'on me mette devant le fait accompli, qu'on ne nous explique pas quoi faire. Je voulais que mon personnel puisse rentrer confiant. Il était inquiet. Je voulais que mes clients aient des explications."
C'est lundi dernier qu'Anne Alassane avait fait part de son mécontentement auprès du Parisien. Malgré les annonces rassurantes d'Emmanuel Macron, la cheffe avait peur de la faillite. "Ce n'est pas une provocation. Je ne suis pas irresponsable. Je trouve cela injuste ! Pourquoi les tabacs, les concessionnaires automobiles, les supérettes ou les kebabs sont-ils ouverts ? Comment je vais faire pour mes employés ? J'en ai huit et l'activité fait vivre 20 personnes ! J'ai 60 000 euros de charges fixes !", avait-elle déclaré.