Benoît Poelvoorde clashe Besançon : Le maire lui répond de 'calmer l'absinthe'

L'humour belge de Benoît Poelvoorde et la ville de Besançon font désormais deux. Depuis un entretien accordé au quotidien régional La Nouvelle République, les deux parties ne sont plus vraiment en odeur de sainteté. L'un a dégommé l'ambiance de la ville doubiste en livrant une peinture apocalyptique de cette dernière, avant que le maire de la ville attaquée réponde.

En pleine promotion de la comédie Le Grand méchant loup, Benoît Poelvoorde a tenu inconsciemment à conforter sa position de spécialiste du dérapage. Après une apparition remarquée au journal télévisé de Claire Chazal sur TF1, Benoît Poelvoorde a réédité la prouesse d'une manière bien différente. Point de remarque sexiste, mais une critique acerbe de la ville de Besançon. Mais que vient faire la ville de Franche-Comté dans une interview de Benoît Poelvoorde ?

Tout part d'une ébauche d'explication sur ce culte du dérapage auquel s'adonne l'hilarant comédien belge : "Moi, je m'abonne à Twitter, et je suis en prison en deux jours pour insultes. Surtout que je dis n'importe quoi quand j'ai un verre dans le nez... J'imagine, si j'avais eu ça à Besançon..." Le journaliste lui demande alors pourquoi, et voilà que Benoît Poelvoorde livre un portrait improbable de la ville qui l'avait accueilli pour le tournage de La guerre des miss (de Patrice Leconte). "Si je garde un excellent souvenir des habitants, je crois que c'est là que je me suis le plus ennuyé de ma vie et donc que j'ai le plus bu, avoue l'acteur. Tu regardes devant toi, il y a le soleil ; tu te retournes, il grêle ! Regardez bien les gens qui font la météo, ils cachent toujours Besançon ! Les gens qui survivent à Besançon ont tout mon respect ! On ne peut y tourner que des films sur la fin du monde ou les tueurs en série ! Non, je rigole, hein, ils sont très bien à Besançon..."

La boutade n'a pas été appréciée par tout le monde, surtout par le maire de la cité fortifiée, Jean-Louis Fousseret : "Je pense qu'il aurait dû venir me voir lors de son passage ici. J'aurais été son guide et je suis sûr qu'il aurait retenu autre chose de notre ville. Il serait bien qu'il se cantonne à faire rire, ce qu'il sait très bien faire, réplique-t-il. Moi, je ne saurais pas le faire, alors je ne m'y aventure pas. Que chacun reste à sa place." Comme son sujet, il finit par ironiser : "Enfin, si je peux me permettre, il devrait aussi calmer un peu... l'absinthe !" Mais à la réflexion, ne serait-ce pas le teasing d'un prochain film intitulé Bienvenue à Besançon ?