Dans Le Dernier Diamant, Simon (Yvan Attal), un cambrioleur en liberté surveillée, accepte de monter sur le plus gros coup de sa vie : le vol du "Florentin", un diamant mythique mis en vente aux enchères par ses propriétaires. Pour réussir, il devra approcher Julia (Bérénice Bejo), l'experte diamantaire, pour qui la vente constitue un enjeu personnel et familial considérable. Au-delà d'un casse particulièrement osé, Simon entraînera Julia vers un destin qu'elle n'aurait pas pu imaginer.
Pour diriger ce couple inédit, Éric Barbier revient derrière la caméra, huit ans après Le Serpent. "En les voyant, je savais que ce couple fonctionnerait, assure le metteur en scène au micro de Purepeople.com. C'est un couple nouveau, qu'on n'avait jamais vu, et malgré tout, des visages qui se correspondaient." Face à Bérénice Bejo, Éric Barbier croise à nouveau la route d'Yvan Attal (après Le Serpent), "un acteur assez exceptionnel, quelqu'un qui s'investit beaucoup et personnellement dans un projet" selon son directeur. Également metteur en scène de métier, Yvan Attal n'a pas fait que l'acteur d'après Eric Barbier : "Il a travaillé sur le scénario assez tôt. Il amène beaucoup, il enrichit beaucoup une histoire, c'est quelqu'un qui va fouiller, ajouter des détails sur le personnage. (...) Yvan a une faculté du fait qu'il soit metteur en scène, c'est qu'il arrive à se regarder en tant que personnage, il regarde les prises, contrairement à d'autres acteurs." Un nouvel acteur avec une gueule et un brin d'érotisme, ce qu'Eric Barbier affectionne particulièrement, lui qui a déjà dirigé Jean-Marc Barr ou encore Olivier Martinez. "J'ai fait un film sur un torero, soit quelqu'un de très beau, de très fort. J'avais besoin de ce visage, de cette beauté. Dans Toreros, Olivier incarne tout ça. Yvan a cette capacité aussi, avec un personnage qui se déguise, se transforme, qui se construit", explique le metteur en scène.
Quant à Bérénice Bejo, c'était une évidence. L'actrice, propulsée par The Artist, a signé pour ce rôle juste après sa campagne aux Oscars. "Il fallait une actrice avec une large palette de jeu, avec différentes facettes. Elle correspondait parfaitement", confie Eric Barbier. Devant la caméra, le cinéaste laisse les deux héros s'approprier le complexe puzzle. "Je laisse les acteurs très libres, avoue Eric Barbier, je considère qu'ils ont du plaisir à amener les choses. La scène où Jean-François Stévenin fait une interview du personnage de Bérénice Bejo est une improvisation par exemple. Je le sentais en ébullition, alors je lui ai dit, 'Écoute, il faut que tu retiennes Bérénice', et je suis allé la voir en lui disant, 'Dès qu'il t'emmerde, tu te lèves'. Et en fait, on a fait une impro qui a duré dix minutes, on voyait que Bérénice Bejo fumait par les oreilles tellement elle en avait marre, tandis que Stévenin inventait n'importe quoi."
Au coeur de ce couple de cinéma, se trouve "un diamant qui a traversé l'histoire, un diamant éternel". "C'est un diamant symbole d'amour qui permettait aussi de réunir les deux héros", assure le réalisateur, leque s'épanche ensuite sur le scénario et ses influences cinématographiques "Ce type de film, c'est un puzzle, on a donc beaucoup travaillé, trois ans et demi, sur le scénario pour lier les événements. Sur le plateau, chaque scène est pesée, on n'a pas le droit de se planter. C'est un type de scénario qui laisse peu de place à la réécriture sur le plateau ou la veille. (...) Quand vous faites un film de casse, il y a énormément de références. On oublie souvent de dire que le cinéma français en était très féru. Quand les gens ont vu Inside Man ou Mélodie en sous-sol, ils connaissent les matrices, le moindre détail. L'idée, après, c'est de savoir comment créer un film nouveau, tout en sachant qu'on a l'histoire d'un cinéma derrière de ce film. Donc c'est vrai qu'Yvan Attal reprend les rôles des Ventura, Belmondo, Gabin."
Le Dernier Diamant, en salles le 30 avril.