Bernadette et Jacques Chirac sont mariés depuis 1956, une union marquée par plusieurs infidélités qui aurait pu n'avoir jamais lieu puisque l'ancien président de la République de 86 ans avait pour plan de passer sa vie avec une Américaine. Des fiançailles que Bernadette Chirac, alors encore Bernadette Chodron de Courcel, avait fait capoter avec l'aide de celle qui allait devenir sa belle-mère, Marie-Louise Chirac.
La rencontre du futur chef de l'État et de la future première dame qui remonte à 1951 est évoquée dans le livre Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête écrit par Erwan L'Éléouet, publié aux éditions Fayard. Les routes de Bernadette et Jacques se sont croisées à l'Institut d'études politiques, depuis rebaptisé Sciences-Po. Rien ne les prédestinait à devenir un jour mari et femme.
À l'occasion de la sortie de Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête, Paris Match s'est intéressé aux profils très différents des deux étudiants que dresse l'auteur dans l'ouvrage. Il est dit de Jacques Chirac, "grand escogriffe de 1,90 mètres" qu'il est à l'époque "volubile et séduisant. "Il a du panache et du charisme, un physique avantageux et beaucoup d'ambition." L'étudiant est également audacieux et culotté puisqu'il "a signé l'appel de Stockholm, lancé par les communistes contre la prolifération des armes nucléaires". Une action qui interroge le grand-père de Bernadette : "Ce garçon ne serait-il pas un espion soviétique ?"
Issue d'une bonne famille, Bernadette Chodron de Courcel est très éloignée du personnage de Jacques. "Demoiselle tirée à quatre épingles", l'étudiante "cultive une pondération qui confine à l'effacement". "Catholique et chic, elle rêve d'un beau mariage et fait partie d'une petite bande surnommée ironiquement 'La Mondaine'". Si Jacques est l'un des élèves de sa promotion, Bernadette n'excelle pas alors qu'elle travaille avec acharnement. Mademoiselle transgresse les codes de sa bonne famille lorsqu'elle accepte de prendre un verre avec celui que toutes courtisent "à la Rhumerie sur le boulevard Saint-Germain en craignant d'être vue avec un garçon par un des siens".
Leur relation a finalement abouti à un mariage de très longue durée et à la naissance de deux filles, Laurence, l'aînée décédée en avril 2016, et la cadette, Claude.