Comment passer incognito sur la plage de Miami quand on mesure 2m08 pour 114 kilos dont une superbe musculature, qu'on porte un short de bain vert fluo et qu'on est rien moins que LA révélation de la saison de NBA qui vient de s'achever ? C'est impossible. D'ailleurs, Blake Griffin, le prodigieux Rookie of the Year 2011 du basket américain, l'a vérifié : même si le pivot des L.A. Clippers a traversé tout le pays depuis la Cité des Anges pour aller passer ses vacances en Floride, sur place, ses fans nombreux ne l'ont pas loupé, le 15 juillet 2011. Son frère Taylor Griffin, présent avec lui et qui joue également au basket au haut niveau (mais dans le champinnat... belge, à Liège), n'avait pas ce problème.
Au point que le jeune joueur de 22 ans n'avait plus que pour parade la baignade, le coup de la conversation qui n'en finit pas au téléphone portable, ou encore la tentative de planque derrière son groupe d'amis. Erreur : bande potache et attroupement de bikinis façon spring break attirent tout autant le regard !
C'est la rançon de la gloire, et la rançon est bien proportionnelle à la gloire : après avoir raflé une sacrée collection de distinctions personnelles durant ses années dans l'équipe universitaire de sa ville natale d'Oklahoma City, avoir été drafté en premier choix par la franchise des Clippers de Los Angeles, et avoir manqué sa première saison en raison d'une blessure et d'une opération au genou, il est entré par la grande porte dans le noyau dur des stars de la NBA. Mieux encore, la porte, il l'a fracassée, écrasant pas moins de... 214 dunks lors de la saison régulière, qu'il a bouclée avec des stats affolantes - 22,5 points par match à 50,6% de réussite au panier, avec une meilleure performance sur un match à 47 points, 12,1 rebonds et 3,8 passes décisives, au sein d'un effectif loin d'être le plus compétitif (on comprend d'autant mieux que les jeunes de Miami, qui n'ont pas réussi à devenir champions malgré les "tres amigos" Dwyane Wade, LeBron James et Carmelo Anthony, lui courent après). Il n'y a guère qu'en défense qu'il peut nettement progresser.
Lauréat des six titres de Rookie du mois de la saison, il a été bombardé Rookie of the Year à l'unanimité, un exploit sans précédent depuis David Robinson en 1991. Ajoutez à cela, en bonus, une première sélection à l'unanimité (inédit !) en All-star Team et, évidemment, un titre de champion du dunk. Bien parti pour devenir une mégastar, moins bien en revanche pour passer un jour des vacances en toute tranquillité...