Star, oui ; All-Star, non. Logiquement privé de All-Star Game la saison dernière, au cours d'un exercice où il fut à la peine, notamment physiquement, Tony Parker, qui, parmi ses distinctions personnelles, fut le premier Français de la NBA à être retenu pour le spectaculaire duel Est-Ouest, avait bon espoir de revenir cette année pour une quatrième participation avec la sélection de la conférence Ouest. C'est loupé.
Et pourtant... "Je réalise le meilleur début de saison de ma carrière et à côté de ça San Antonio caracole en tête avec le meilleur bilan de son histoire", fait remarquer le meneur de jeu des Spurs, dont la frustration est palpable ("Je suis bien évidemment déçu"), dans les colonnes de L'Equipe. Quelques heures avant que le couperet tombe, il aidait la franchise texane à accrocher les champions en titre des Lakers à son tableau de chasse (89-88 au buzzer, dont 21 points de TiPi, meilleur marqueur, au Staples Center où se déroulera dans deux semaines le All-Star Game), pour le plus grand bonheur du coach Gregg Popovich. Le Pop qui, au passage, sera cette année le coach de la dream team de l'Ouest, au sein de laquelle il retrouve deux de ses protégés - l'indispensable Argentin Manu Ginobili, et le scoreur de légende 'Dream' Tim Duncan (plus de 20 000 points inscrits, à 34 ans, sous les couleurs de San Antonio).
Officiellement divorcé de la comédienne Eva Longoria, Tony Parker sait qu'il effectue, malgré quelques rares passages à vide comme lors de le meilleur début de saison de sa carrière, avec 17,3 points par match (pour 52% de réussite au panier) et 6,7 rebonds. Pour autant, il n'ignore pas que la concurrence est rude : "Je connais la difficulté de disputer un All Star Game. Il suffit de regarder le nom des 12 joueurs de la Conférence Ouest pour comprendre qu'ils méritent eux aussi d'être à Los Angeles dans deux semaines." Et face à la pléthore de possibilités parmi les meneurs de jeu à l'ouest, les coaches (chargés d'élire les remplaçants, les deux 5 majeurs ayant été désignés par les votes du public), derrière Chris Paul, ont retenu comme remplaçants Deron Williams et Russell Westbrook, lequel étrenne sa première sélection. C'est également le cas du phénomène Blake Griffin, le puissant et spectaculaire pivot du Thunder d'Oklahoma City, premier rookie à être All Star depuis Yao Ming en 2003, qu'on attend impatiemment également sur le concours de dunk du All-Star Week-End. Ce dernier est l'un des deux joueurs retenus pour la première fois avec Blake Griffin.
On comprend mieux quand on regarde la compo intégrales des sélections :
CONFERENCE EST
Titulaires : Derrick Rose (meneur, Chicago), Dwyane Wade (arrière, Miami), LeBron James (ailier, Miami), Amar'e Stoudemire (intérieur, New York), Dwight Howard (pivot, Orlando)
Remplaçants : Rajon Rondo (meneur, Boston), Ray Allen (arrière, Boston), Joe Johnson (arrière, Atlanta), Paul Pierce (ailier, Boston), Kevin Garnett (ailier fort, Boston), Chris Bosh (ailier fort, Miami), Al Horford (pivot, Atlanta)
CONFERENCE OUEST
Titulaires : Chris Paul (meneur, New Orleans), Kobe Bryant (arrière, LA Lakers), Carmelo Anthony (ailier, Denver), Kevin Durant (ailier, Oklahoma City), Yao Ming (pivot, Houston)
Remplaçants : Deron Williams (meneur, Utah), Russel Westbrook (meneur, Oklahoma City), Manu Ginobili (arrière, San Antonio), Dirk Nowitzki (ailier fort, Dallas), Blake Griffin (ailier fort, LA Clippers), Tim Duncan (ailier fort, San Antonio), Pau Gasol (ailier fort, LA Lakers)