Dans Sense8, il joue un flic de Chicago prêt à tout pour sauver Riley. La série a fait sensation à sa sortie sur Netflix pour son mélange des genres, ses grandes parties de jambes en l'air et comme étant clairement positionnée comme LGBTQ friendly.
Dans une interview accordée au magazine Attitude, Brian J. Smith revient sur le bien que lui a fait cette série et en profite pour faire part de son homosexualité. Un coming out tardif pour ce natif du Texas. "Ne me parlez pas d'assos ou de groupes LGBTQ. Il n'y avait absolument rien. J'étais complètement seul" raconte l'acteur, qui, par ailleurs, n'étant "ni un sportif, ni un nerd", avait du mal à trouver sa place quand il était jeune.
Le cinéma, ça n'a pas toujours été facile pour lui. "J'ai entendu tous les noms : lavette, pédé... Je ne pouvais pas être qui j'étais. Je devais toujours me contrôler, pour être sûr que je ne regardais pas quelqu'un trop longtemps, que je ne mettais personne mal à l'aise. Et je devais faire très attention quand je disais aux gens qui j'étais vraiment. C'est encore quelque chose de très présent." Et pourtant, c'est la scène qui le sauve, "devant un public". "Je disparaissais complètement. Je devenais quelqu'un d'autre. Sur scène, les gens me regardaient, et voyaient que j'avais quelque chose. C'est là que je ne me suis plus senti seul."
Et puis arrivent ses 30 ans et le moment où il décide de faire son coming out auprès de ses parents. Il appréhende, après tout ce sont des texans pur sang. "Ils ont été formidables. Ils ont dit qu'ils attendaient juste que je dise quelque chose. Ils étaient beaucoup plus ouverts que ce à quoi je m'attendais." Une réaction qui le rassure et lui permet d'avancer.
Et puis il y a eu Sense8, des soeurs Wachowski. Toutes deux femmes trans, elles proposent à Netflix une série inclusive, qui montre la diversité, mélange les corps et les genres. Brian J. Smith se sent enfin "détendu", libre d'être "[lui]-même".
Il admet que cette réaction l'a beaucoup aidée : "C'est à ce moment-là que je me suis dit que c'était ok, du genre 'oh c'est ça le monde ? Ce n'est pas aussi dangereux que je le pensais.'
Également interrogé par le magazine sur ce qu'il dirait à un enfant de 10 ans dans le même cas que lui à l'époque, l'acteur répond : "Je le prendrais dans mes bras, et je lui dirais que tout va bien. Il n'y a pas eu assez de gens qui m'ont dit que je n'avais pas à changer qui j'étais. Ce dont a besoin un enfant, ce dont j'avais besoin, c'est qu'on le prenne dans ses bras en lui disant qu'il est parfait comme il est."