Il a voulu faire plaisir à tous les confinés en reprenant l'un de ses tubes de l'année 1983. Mais pour accompagner cette réinterprétation guitare-voix de Cuts Like a Knife, Bryan Adams a rédigé un message. Un long message qui n'a laissé personne de marbre. Dans cette tirade, le chanteur canadien s'adresse aux responsables de la pandémie du coronavirus, eux qu'il surnomme sans vergogne "ces bâtards mangeurs de chauve-souris". Jusqu'à présent, savoir si le virus vient de l'oeuf ou de la poule, du volatile ou du pangolin relève un peu de la légende populaire, ce qui ne l'a pas empêché de poursuivre sur la même tonalité.
"Ce soir, j'étais censé commencer une résidence de spectacles au Royal Albert Hall, écrit-il. Mais grâce à eux, à leurs marchés traditionnels qui vendent des animaux, qui créent des virus, le monde entier est en pause. Sans mentionner les centaines de personnes qui souffrent de ce virus ou qui en meurent. Mon message, outre 'Merci beaucoup', c'est de devenir vegan. À tous ceux qui ratent nos concerts, j'aurais aimé être avec vous, plus que vous ne pouvez le penser." Loin des planches, de son groupe, des équipes techniques et de ses fans, Bryan Adams passe son confinement en famille, avec ses enfants. Mais le reste du monde n'a pas manqué une miette de ses propos.
Au tout début de la pandémie du coronavirus, il était dit que ce mal étrange provenait du marché de Wuhan, en Chine. Si Bryan Adams voulait dénoncer les citoyens qui mangeaient de la viande, il a surtout été taxé de racisme en apposant sur le peuple chinois l'étiquette de "bâtards mangeurs de chauve-souris". Alors qu'il avait partagé sa missive sur Twitter et Instagram a tout supprimé de l'un et a bloqué la possibilité de lui laisser des commentaires sur l'autre. Un comble pour celui qui chantait que ses mésaventures pouvaient le blesser "comme un couteau"...