Emmanuelle Bouaziz (Un si grand soleil) atteinte du syndrome de l'infirmière : "Quand on est sous emprise..."

Grand chamboulement dans Un si grand soleil ! En 2023, Alain, interprété par Frédéric van den Driessche, apprenait avec stupeur qu'il était le père de Flore, une belle trentenaire (Emmanuelle Bouaziz) et le grand-père de Tiago (Félicien Araud). Depuis, c'est avec plus ou moins de difficultés que les trois personnages s'attellent à tisser des liens. Mais c'était sans compter l'arrivée du père de l'adolescent, Damien (joué par Guillaume Faure), qui va semer la zizanie au sein du clan. Aveuglée par l'ombre d'un amour fantasmée, la jolie blonde va alors tout tenter pour offrir une seconde chance au père de son enfant. Une idée qui va rapidement s'avérer être une erreur... 

Interrogée par nos confrères de Télé Poche dans son numéro du 17 février 2025, Emmanuelle Bouaziz s'est confiée sans filtre sur les similarités entre cette intrigue et sa vie personnelle : "Tout ça résonne fort avec mon vécu. J'ai connu des amours dévastatrices, celles qui vous privent de votre lucidité, vous font perdre vos amis, plongent votre famille dans l'incompréhension. Quand on est sous emprise, on perd tout, on en ressort exsangue. Mes lectures, mes rencontres ont nourri mon interprétation durant toute la durée de cette intrigue. C'était assez étrange que les auteurs aient écrit une telle histoire sans rien savoir de mon passé." Un hasard qui a, malgré la difficulté, beaucoup aidé celle qui interprète Flore dans son interprétation. 

Celle que l'on peut retrouver du lundi au vendredi à 20h40 sur France 3 n'en reste pas là. Auprès de nos confrères, elle précise également avoir résolu le problème qui l'a menée inlassablement vers des relations toxiques. "J'ai compris que j'attirais ce genre de personnes parce que j'avais le syndrome de l'infirmière (Selon Wikipédia, le syndrome de l'infirmière, dans le contexte des relations amoureuses, est un phénomène psychologique où un individu, souvent une femme, ressent un besoin compulsif de 'sauver' ou de 'réparer' son partenaire, ndlr), que j'étais dans une grande empathie. C'est le terrain de jeu idéal des pervers narcissiques. Maintenant, je sais reconnaître certains signaux et me mettre à l'abri. J'ai aussi appris à m'aimer un peu plus", confie-t-elle sans le moindre tabou. Une prise de conscience qui a beaucoup aidé Emmanuelle Bouaziz à se sentir mieux avec elle-même, et qui lui a surtout permis de s'éloigner des hommes néfastes pour sa santé mentale. "Avec l'expérience, j'ai compris que les manipulateurs parlent beaucoup mais n'agissent pas. Si je me suis autant investie dans cette intrigue, c'est parce que j'avais besoin d'être à la hauteur. Je ne pouvais pas ne pas être au rendez-vous", conclut celle que l'on retrouvera donc dans une nouvelle intrigue aussi vraie que nature donc !