Les dernières audiences radio sont tombées il y a quelques jours et ça ne va pas fort pour Europe 1. La radio compte 3,89 millions d'habitués, soit 455 000 de moins qu'à la rentrée 2016. C'est le pire score historique de la station malgré sa nouvelle grille et la présence de Daphné Bürki, Patrick Cohen, Philippe Vandel...
À croire que les nouveaux changements apportés à Europe 1 n'ont servi à rien puisque, sur un an, la radio, déjà mal en point, a perdu 0,9 point par rapport à l'année dernière et se retrouve à 7,2%.
La nouvelle équipe dirigeante tente de se rassurer : elle assure avoir stoppé l'hémorragie en se comparant à la vague de juin (7,1%) – ce qui n'est pas très rigoureux – et en demandant du temps pour être jugée. La question qui se pose en réalité est la suivante : Europe 1 peut-elle être sauvée et le traitement est-il bon ? C'est ce que nos confrères de Puremédias.com ont demandé à Frédéric Schlesinger, patron de la radio généraliste du groupe Lagardère, en lui rappelant que la réforme d'Alexandre Bompard (président d'Europe 1 de 2008 à 2010) avait porté ses fruits immédiatement. Une donnée que le président actuel a minimisée.
En y regardant de plus près, il s'avère que les situations sont comparables, la nouvelle équipe Schlesinger est arrivée en juin, exactement comme en 2008. Cette année-là, la radio laissée par Jean-Pierre Elkabbach était surnommée "radio Sarko" avec des chiffres d'audience en berne.
Quand on y regarde donc de près, dès la première vague d'audience, la radio, avec Marc-Olivier Fogiel aux commandes de la matinale, avait fait un bond en prenant immédiatement 0,7 point, ce qui l'avait placée à 9,5%. Un premier succès avant d'atteindre 10 points, qui avait même placé Europe 1 comme la deuxième radio de France sur une vague. Depuis cette période, la radio n'a cessé de décliner, les scores de la matinale n'ont plus jamais été atteint ces chiffres. Alexandre Bompard avait fait le choix de l'innovation et du risque et pour s'en sortir, Europe 1 est donc condamnée à prendre des risques et à inventer.
Il faut que Frédéric Schlesinger et Perrault obtiennent de la direction de Lagardère un feu vert total qui leur permettrait de tout changer et d'innover.