L'interprète de Tous les garçons et les filles ne mâche pas ses mots. Alors qu'elle sort actuellement son recueil de textes Chansons sur toi et nous, qui répertorie tous ses textes avec l'ajout de commentaires de sa part, elle s'est exprimée sur un sujet de société qui lui tient à coeur.
Au micro de RTL, ce mardi 30 mars, Françoise Hardy a décrit le calvaire qu'elle vit depuis des années, suite à plusieurs combats contre la maladie. "Pour m'alimenter ça prend six heures par jour. Le reste du temps, je réponds aux mails, je fais des soins médicaux importants, je suis complètement asséchée de partout à cause des rayons. Ils m'ont traversé 45 fois la tête. Ils ont brûlé mes glandes salivaires...", décrit-elle.
Une maladie qui empêche la mère de Thomas Dutronc de chanter et l'a rendue sourde d'une oreille, à la suite d'un cancer du larynx traité par des séances de radiothérapies. Elle se dit ainsi favorable à l'euthanasie et espère que le gouvernement fera quelque chose. "À partir d'un certain moment où il y a beaucoup trop de souffrance et où il n'y a aucun espoir, il faut abréger les souffrances. C'est la moindre des choses. C'est humain", explique-t-elle.
L'idole yéyé a déjà été confrontée au terrible choix de l'euthanasie par le passé. Sa mère, Madeleine, a souffert de la maladie de Charcot pendant des années avant de trouver une solution. "Ma mère a pu, avec ma complicité, se faire euthanasier. De savoir que son médecin pourrait l'aider et faire en sorte qu'elle soit euthanasiée quand elle ne voudrait plus continuer à vivre cette horrible maladie. Ça a été un confort extraordinaire", se souvient-elle.
Françoise Hardy exhorte désormais son pays à agir pour changer les choses. "Il faut que la France en fasse autant. Il faut faire cette loi.", clame-t-elle. Une position forte et tranchée pour celle qui se dit qu'elle y aura peut-être recours un jour. "Je suis dans un état de souffrance vraiment cauchemardesque la plupart du temps", confesse la chanteuse.
Une position qui rejoint l'interview qu'elle a donnée il y a quelques jours à Paris Match et dans laquelle elle racontait son quotidien compliqué et exprimait ses craintes sur la maladie et la possibilité de se faire euthanasier.