

Il y a quelques jours, la société Miss France envoyait un communiqué dévoilant que la cour de cassation, saisie par les sociétés Miss France et Endemol Productions, avait invalidé la prise de position de la cour d'appel, laquelle avait considéré que la clause de non-concurrence souscrite par Madame de Fontenay était illicite, mais qu'elle n'avait pas à statuer sur sa validité... L'inusable Geneviève de Fontenay plaidait alors vendredi 21 octobre, en commission d'arbitrage. "Je suis encore prête à me défendre bec et ongles. De toute façon, il existe encore des recours. S'il le faut, je n'hésiterai pas à aller devant la Cour européenne des droits de l'homme", avait-elle même affirmé.
Pourtant, aujourd'hui la Dame au Chapeau de 79 ans doit baisser les armes, le tribunal arbitral lui interdit désormais d'organiser son concours Miss Nationale, comme l'annonce l'AFP.
En effet, GdF a annoncé, en pleurs, à l'AFP, aujourd'hui mercredi 9 novembre : "Il faut que j'annule tout. C'est le règne de la puissance et de l'argent." Alors qu'elle était en pleine préparation de cette seconde saison de cette élection qui lui tient tant à coeur, prévue pour le lendemain du concours Miss France sur TF1, à savoir le 4 décembre, GdF doit donc tout arrêter.
Cette décision du tribunal fait suite à l'action engagée par la société de production Endemol, à qui Mme de Fontenay avait vendu en 2002 le concours Miss France, pour faire appliquer une clause de non-concurrence. Voici le communiqué adressé par la Société Miss France :
En septembre 2010, les sociétés Endemol Productions et Miss France avaient été contraintes d'engager une procédure d'arbitrage à l'encontre de Madame de Fontenay, afin de préserver leurs droits et obtenir le respect des engagements contractés en 2002 lors de la cession de la société Miss France, en contrepartie du prix très élevé alors versé à Madame de Fontenay et son fils.
Dans le cadre de cette procédure arbitrale, toujours en cours, les sociétés Miss France et Endemol Productions ont sollicité des mesures provisoires tendant, notamment, à interdire à Madame de Fontenay d'organiser l'élection de Miss Nationale 2012 jusqu'à ce que le Tribunal arbitral rende sa décision sur le fond du litige.
Le Tribunal arbitral, par décision en date du 7 novembre 2011, a accueilli la demande des sociétés Miss France et Endemol Productions et :
- fait interdiction à Madame de Fontenay de tenir et de diffuser, par quelque moyen que ce soit, directement ou par personnes interposées, l'élection de Miss Nationale 2012 - ou toute autre élection nationale qu'elle organiserait - prévue le 4 décembre 2011 ou à toute autre date - et lui ordonne en conséquence, sous astreinte de 100.000 €, de reporter la tenue de cette élection dans l'attente du prononcé de la sentence arbitrale au fond ;
- ordonne à Madame de Fontenay de s'abstenir de toute utilisation, de quelque nature que ce soit, directement ou par personnes interposées, de l'image, du nom et de la marque Miss France, et ce notamment dans le cadre des élections locales et régionales organisées en vue de l'élection de Miss Nationale 2012, et ce sous astreinte de 5.000 € par manquement constaté ;
- ordonne à Madame de Fontenay de cesser tout acte susceptible de constituer des actes de dénigrement, direct ou indirect, quel qu'en soit le support ou en présence de tiers, à l'encontre des demanderesses, et ce sous astreinte de 5.000 € par manquement constaté.
Les sociétés Miss France et Endemol Productions engageront toutes les actions en justice nécessaires à l'encontre de toute personne qui se rendrait, directement ou indirectement, complice d'une violation, le cas échéant, de ces interdictions temporaires.
A l'heure où les 33 candidates au titre Miss France 2012 profitent des joies du Mexique aux côtés de Sylvie Tellier, Geneviève, elle, doit être dans une profonde déception...
Chloé Breen