Après quelques jours de vacances avec sa belle Alexandra Rosenfeld, enceinte de leur premier enfant, Hugo Clément s'est envolé vers l'Australie pour un reportage. Sur place, alors qu'il était en plein tournage d'un documentaire sur l'écologie des océans pour France 2, le journaliste de 29 ans a été, avec son équipe, arrêté ce lundi 22 juillet 2019 par la police.
Comme l'ont rapporté les médias australiens, Hugo Clément et ses collègues ont été interpellés alors qu'ils filmaient des manifestants bloquant le terminal de charbon du Queensland, dans le Nord-Est du pays. En tout, sept personnes ont été interpellées et inculpées pour intrusion sur une voie de chemin de fer du terminal charbonnier d'Abbot Point. Libéré sous caution, Hugo Clément a confié à Reuters : "Nous faisions juste notre travail. Ils ont dit que nous avions fait une intrusion, mais nous filmions dans l'espace public. Je ne bloquais pas la voie ferrée." Le journaliste et son équipe devraient comparaître le 3 septembre prochain devant un tribunal du Queensland.
Dans la foulée, le futur papa a livré sa version des faits sur Instagram en légende de photos de ses collaborateurs et lui-même en pleine arrestation par la police australienne. "Ce matin, @clement_brelet, Victor, Guillaume et moi-même avons été arrêtés et placés en détention pendant sept heures par la police australienne. Nous filmions pour @francetelevisions une action de blocage d'un port de charbon par un groupe de militants écologistes. Ces activistes s'opposent à la construction de l'une des plus grandes mines de charbon de l'histoire dans l'État du Queensland. Selon eux et de nombreux scientifiques, cette mine est une menace supplémentaire pour la grande barrière de corail, déjà fragilisée par le changement climatique. 50% des coraux de ce site exceptionnel sont morts ces trente dernières années et ils pourraient avoir totalement disparu d'ici à 2050. Ce matin, des militantes se sont donc enchaînées près des rails pour bloquer l'exportation du charbon durant quelques heures. Nous les filmions lorsque les policiers sont venus nous arrêter, sans motif. Clément a même été menotté. Nous avons été remis en liberté à condition de ne plus nous approcher des sites appartenant à l'industrie du charbon. Cette intimidation ne nous empêchera pas de continuer à enquêter sur les dangers qui menacent la grande barrière de corail et les océans. Rendez-vous à la rentrée pour notre émission 'Sur le front', diffusée en prime time sur France 2 et sur les réseaux sociaux de @francetelevisions", a-t-il écrit.