Le guitariste et chanteur de blues Johnny Winter est mort. Âgé de 70 ans, il était l'une des icônes du mythique festival de Woodstock. Il s'est éteint à Zurich, en Suisse, le 16 juillet.
C'est un court message posté sur sa page Facebook officielle qui annonce la triste nouvelle : "L'icône du blues texan Johnny Winter est mort à 70 ans. Il est décédé dans sa chambre d'hôtel à Zurich. Sa femme, sa famille et les membres de son groupe sont bouleversés par la perte d'un être aimé et d'un des plus grands guitaristes du monde." Ce message promet enfin qu'un nouveau communiqué plus complet sera publié en temps et en heure. Car pour le moment, les circonstances de ce décès n'ont pas été rendues publiques.
Né le 23 février 1944 à Beaumont au Texas, Johnny Winter débute très tôt la musique en compagnie de son jeune frère, Edgar, albinos comme lui. Johnny enregistre ses premières chansons dès l'âge de 15 ans pour le compte d'un label de Houston. En 1968, il monte un trio, alors repéré par le magazine Rolling Stone, la bible du rock américain, et participe à de nombreux festivals dont le légendaire Woodstock.
Sa carrière connaît des hauts et des bas en raison de ses problèmes de drogues. À la fin des années 70, Johnny Winters produit trois albums du légendaire bluesman Muddy Waters, lesquels remportent des Grammy Awards. En 1988, c'est la consécration alors qu'il fait son entrée au Blues Hall of Fame où sont réunis les meilleurs artistes du genre.
Actuellement en tournée, Johnny Winter venait de donner une poignée de concerts en France, notamment à Cahors le 14 juillet, deux jours avant sa mort. Il devait enchaîner tout l'été par une grande tournée américaine. Alors que Sony doit sortir une anthologie, le nouvel album de Johnny Winter est annoncé le 2 septembre. Il y a quelques jours, à l'occasion de sa venue en France, il a répondu avec une grande économie de mots aux questions de Libération. Quand notre confrère lui a demandé ce que cela faisait d'être la référence ultime du blues, Winter lui a rétorqué : "Je trouve ça bien, ça me va."