Juan Arbelaez est un restaurateur à succès qui a le sens de la fête. Après avoir créé Plantxa, à Boulogne, puis lancé les grecs branchés Yaya, ou encore le concept colombien Bazurto, et dson restaurant basque baptisé Arbela en clin d'oeil à son nom de famille, il a ouvert, le mois dernier, la brasserie Babille, sur les Grands Boulevards, à Paris. "J'imagine Édith Piaf et Ernest Hemingway attablés ici, à refaire le monde avec un verre", a-t-il plaisanté dans une interview accordée à nos confrères du Parisien et publiée ce dimanche 25 février 2024. L'ex-mari de Laury Thilleman s'est confié sur ses inspirations notamment françaises, grecques et surtout d'Amérique latine dont il est originaire puisque né en Colombie.
Il a expliqué : "Je fais partie d'une famille nombreuse, autant dire que nous avions de nombreuses différences. Mon grand-père, Guillermo, un ancien militaire, a eu six enfants, qui en ont chacun eu trois ou quatre. Il avait une passion pour la cuisine et possédait un super-pouvoir, celui de réunir les gens autour de la table et de mettre tout le monde d'accord. J'avais envie d'acquérir moi aussi ce super-pouvoir. Et le restaurant est l'endroit où on crée du lien, où on se pardonne". Lors d'un épisode d'Objectif Top chef diffusé en septembre dernier, Juan Arbelaez s'est confié avec franchise sur son rapport à la nourriture quand il était plus jeune. "J'ai passé une période très compliquée. Je sais que c'est pas simple, que tu te fais moquer toute sa vie. Ça a été un peu le déclic", a-t-il avoué en évoquant son surpoids alors adolescent. Dans l'interview accordée à nos confrères du Parisien, le cuisinier star est revenu sur cette période compliquée.
Il s'est souvenu de ce qu'il mangeait alors enfant et s'est livré sans filtre. "Je mangeais surtout beaucoup. Je me gavais de bonbons et de Chocoramo, un biscuit industriel glacé au chocolat, que je trempais dans le lait. J'étais en surpoids. À l'école, on me harcelait, on m'appelait 'la grosse'", a-t-il d'abord raconté. Et de poursuivre sur un événement qui l'a marqué : "Un jour, j'avais 12 ans, un médecin m'a dit : 'Si tu continues à manger comme ça, tu vas porter un soutien-gorge'". "J'ai eu un électrochoc, j'ai arrêté les Chocoramo et le sucre, et me suis mis au sport. À 15 ou 16 ans, j'ai plu à une fille pour la première fois !", a-t-il précisé.
C'est d'ailleurs vers cet âge-là que le jeune Juan Arbelaez se prend de passion pour la cuisine. "Je me suis pris de passion pour le barbecue, le goût fumé du bois - un ingrédient sacré - et pour les différents types de découpe et de préparation de la viande, le lomo al trapo colombien (du filet cuit dans un torchon sur la braise), la picanha brésilienne (la pointe de rumsteck), le bife de chorizo argentin (proche du faux-fi-let, rien à voir avec le chori-zo)...", a détaillé le chef. Puis d'ajouter : "Aujourd'hui, je mange moins de viande. Comme d'autres, j'ai eu un bouleversement de conscience, dans mon cas grâce au sport. Le terrain du végétal est génial, on peut préparer des plats dingues et donner du plaisir avec du risotto de maïs".
Sur son goût de la fête, l'ex-amoureux de Laury Thilleman a conclu : "Je suis né dans un pays qui a beaucoup souffert, la Colombie qui, en plus, n'a pas une réputation terrible. C'est un pays pauvre. Alors on a toujours gardé le sens de humour, de la joie et de la fête. Comme le chante Toto la Momposina, nous sommes 'un peuple à qui on a coupé les jambes mais qui n'a jamais cessé de marcher'". Une belle philosophie.