Martin Lartigue, alias Tigibus, dans La Guerre des boutons d'Yves Robert
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Mercredi 21 septembre débarquera sur les écrans La Nouvelle Guerre des boutons de Christophe Barratier, succédant ainsi à La Guerre des boutons de Yann Samuell, sorti le 14 septembre... Une situation ubuesque ! Mais revenons à la version d'Yves Robert, datant de 1962 et qui avait séduit près de dix millions de spectateurs : Qu'est donc devenu le fameux Petit Gibus ?
Martin Lartigue, alias Petit Gibus, ou Tigibus selon les orthographes, a été choisi pour jouer dans la version du cinéaste Yves Robert, adaptée du livre de Louis Pergaud. Agé de 9 ans, ce petit garçon baignait dans le milieu artistique par sa famille, comme il l'explique au Nouvel Observateur : "Je suis né à Saint -Tropez en 1952. Mon grand-père est le photographe Jacques-Henri Lartigue. [...] Mon père, artiste-peintre, a rencontré ma mère, la comédienne Jeanne Pico, quand elle jouait avec Yves Robert. Et la première femme de mon père n'était autre que la seour de Danièle Delorme, l'époque d'Yves Robert." Ça en fait des liens ! Il ajoute également que son frère, François Lartigue, devenu par la suite chef opérateur chez Claude Sautet, était celui qui le surveillait sur le tournage.
Au cours de l'entretien, il confie au Nouvel Obs les souvenirs qu'il a gardés de ce tournage, expérience mémorable, surtout quand on est un gamin. Le fameux Lebrac était un vrai voyou, qui s'est ensuite rangé : "Je l'ai revu en 2010, c'était assez émouvant. [...] Sur le tournage en 1961, on avait l'impression de mener le jeu, c'était aussi le talent d'Yves Robert de nous en donner l'illusion." Pendant les pauses, ce fripon fumait "des clopes" et piquait "des bouteilles de bière". Avec ses camarades, ils allaient à la pêche parfois et Danièle Delorme tenait la barque : "C'était une femme forte. Elle pêchait l'anguille à la main."
A la sortie du film, l'ambiance bon enfant n'a pas duré : "Tout le monde me cherchait. On me coinçait pour me castagner. [...] Je me suis fait virer de je ne sais combien d'écoles." A 25 ans, il décide d'arrêter le métier de comédien qu'il avait continué de faire pour devenir un heureux peintre et céramiste. Quant à son fameux bérêt : "Un enfant me l'a volé il y a vingt ans, un jour où mon fils avait invité des copains à la maison."
Et que pense Petit Gibus devenu grand des nouvelles versions de La Guerre des boutons ? Il a tout d'abord été contacté pour joué dans la version de Samuell, actuellement en salles avec Eric Elmosnino et Mathilde Seigner : "Je leur ai demandé un scénario. Ils n'ont pas voulu m'en donner un. C'était bizarre, un peu léger comme façon de faire. Ils me proposait une rôle sans savoir quelle tronche j'avais aujourd'hui. Une film, ça se fait pas comme ça. Et puis je n'aimais pas leur côté 'cinéma', genre on va vous rendre service en vous proposant un rôle."
Dans France Dimanche, Martin Lartigue s'est également exprimé sur les deux films : "Ces deux adaptations me semblent n'avoir aucun lien avec le livre de Pergaud, paru en 1912. Je trouve très bien que Danièle Delorme n'ait pas cédé les droits de la célèbre réplique [Si j'aurais su...], qui est une idée originale d'Yves [elle n'existe en effet pas dans le livre]. Cette guéguerre de la Guerre des boutons illustre parfaitement le business qu'est devenu le cinéma. Alors, non, je n'irai pas les voir. J'aurais trop peur de me dire : Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu !"
A noter, La Guerre des boutons d'Yves Robert ressortira sur les écrans le 12 octobre.
Martin Lartigue, alias Petit Gibus, ou Tigibus selon les orthographes, a été choisi pour jouer dans la version du cinéaste Yves Robert, adaptée du livre de Louis Pergaud. Agé de 9 ans, ce petit garçon baignait dans le milieu artistique par sa famille, comme il l'explique au Nouvel Observateur : "Je suis né à Saint -Tropez en 1952. Mon grand-père est le photographe Jacques-Henri Lartigue. [...] Mon père, artiste-peintre, a rencontré ma mère, la comédienne Jeanne Pico, quand elle jouait avec Yves Robert. Et la première femme de mon père n'était autre que la seour de Danièle Delorme, l'époque d'Yves Robert." Ça en fait des liens ! Il ajoute également que son frère, François Lartigue, devenu par la suite chef opérateur chez Claude Sautet, était celui qui le surveillait sur le tournage.
Au cours de l'entretien, il confie au Nouvel Obs les souvenirs qu'il a gardés de ce tournage, expérience mémorable, surtout quand on est un gamin. Le fameux Lebrac était un vrai voyou, qui s'est ensuite rangé : "Je l'ai revu en 2010, c'était assez émouvant. [...] Sur le tournage en 1961, on avait l'impression de mener le jeu, c'était aussi le talent d'Yves Robert de nous en donner l'illusion." Pendant les pauses, ce fripon fumait "des clopes" et piquait "des bouteilles de bière". Avec ses camarades, ils allaient à la pêche parfois et Danièle Delorme tenait la barque : "C'était une femme forte. Elle pêchait l'anguille à la main."
A la sortie du film, l'ambiance bon enfant n'a pas duré : "Tout le monde me cherchait. On me coinçait pour me castagner. [...] Je me suis fait virer de je ne sais combien d'écoles." A 25 ans, il décide d'arrêter le métier de comédien qu'il avait continué de faire pour devenir un heureux peintre et céramiste. Quant à son fameux bérêt : "Un enfant me l'a volé il y a vingt ans, un jour où mon fils avait invité des copains à la maison."
Et que pense Petit Gibus devenu grand des nouvelles versions de La Guerre des boutons ? Il a tout d'abord été contacté pour joué dans la version de Samuell, actuellement en salles avec Eric Elmosnino et Mathilde Seigner : "Je leur ai demandé un scénario. Ils n'ont pas voulu m'en donner un. C'était bizarre, un peu léger comme façon de faire. Ils me proposait une rôle sans savoir quelle tronche j'avais aujourd'hui. Une film, ça se fait pas comme ça. Et puis je n'aimais pas leur côté 'cinéma', genre on va vous rendre service en vous proposant un rôle."
Dans France Dimanche, Martin Lartigue s'est également exprimé sur les deux films : "Ces deux adaptations me semblent n'avoir aucun lien avec le livre de Pergaud, paru en 1912. Je trouve très bien que Danièle Delorme n'ait pas cédé les droits de la célèbre réplique [Si j'aurais su...], qui est une idée originale d'Yves [elle n'existe en effet pas dans le livre]. Cette guéguerre de la Guerre des boutons illustre parfaitement le business qu'est devenu le cinéma. Alors, non, je n'irai pas les voir. J'aurais trop peur de me dire : Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu !"
A noter, La Guerre des boutons d'Yves Robert ressortira sur les écrans le 12 octobre.