Depuis le début du drame qui se joue en Gironde où la région fait face à de terribles incendies, Laure Manaudou et Jérémy Frérot sont les premiers témoins. Tous les jours, ils font état de la situation qui empire et saluent le travail des pompiers. Mais, comme le révèle Le Parisien mardi 19 juillet, ils sont à présent des victimes.
Interviewé mardi midi par le quotidien, Jérémy Frérot qui vit proche du bassin d'Arcachon qui brûle depuis une semaine, a en effet fait savoir que sa femme Laure Manaudou et lui ont dû fuir. "Hier, depuis le chemin qui mène à chez moi, je voyais les flammes de la forêt, cela grossissait et cette nuit, on a dû évacuer, il y avait trop de fumée, c'était intenable, raconte-t-il, encore choqué. Cela rentrait dans la maison, impossible de s'endormir, on a eu peur de s'intoxiquer et de ne jamais se réveiller", a déclaré le chanteur.
Bien sûr, le couple a souhaité protéger leurs enfants, Manon (12 ans) née de la relation passée entre la nageuse et Frédérick Bousquet, Lou (4 ans) et un autre garçon d'un an dont on ignore le prénom. "Nous avons trois enfants avec Laure et on n'avait pas envie qu'on vienne nous réveiller à 4 heures du matin. Donc, on a joué la précaution. Puis le maire a ensuite demandé à toute la zone d'évacuer", a précisé Jérémy Frérot.
L'artiste qui a des amis pompiers qui se battent sur le terrain est un homme "en état de choc" comme le déclare le journal. Ecologiste dans l'âme, lors de l'entretien il a partagé son désarroi face aux climatoscéptiques : "Cela fait déjà un moment que j'essaye de sensibiliser sur le réchauffement climatique et certains m'ont déjà répondu : 'C'est bien joli, mais on n'a pas de preuve, rien n'est concret.' Le fait de jeter sa paille en plastique et dire que cela va dans l'organisme d'une tortue, nous, on ne le voit pas. Là, le réchauffement climatique, on le prend en pleine gueule. Hier, on ressentait 50 °C comme température, et il faisait officiellement 43 °C, c'est le record historique de la ville, c'était intenable dans le sud du bassin d'Arcachon. C'est très concret maintenant."
Originaire de Gironde, le père de famille n'avait jamais connu un drame pareil ni ses parents et ses grands-parents d'ailleurs. C'est à présent le coeur lourd qu'il craint que ce qui se joue actuellement en Gironde ne se reproduise régulièrement à l'avenir.