Maïtena Biraben a encore du mal à réaliser. L'animatrice de 51 ans qui officie aujourd'hui sur RMC (avec M comme Maïtena) a gagné son combat contre Canal+. Le 27 septembre 2018, la chaîne a en effet été condamnée par le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) à lui verser plus de 3,4 millions d'euros. "Un jugement extrêmement fort qui va bien au-delà de [sa] personne" comme elle l'a confié à nos confrères du Parisien.
"La justice a clamé haut et fort que, dans ce pays, on ne peut pas faire n'importe quoi, que personne n'est au-dessus de la loi. (...) Tout ce qui est arrivé, pas seulement à mon égard, a été d'une grande violence. Des gens me disent que mon honneur a été lavé, mais il n'a jamais été question d'honneur. C'est une question d'attitude dans la vie, qu'on n'a pas le droit d'avoir. Canal+ était mon employeur, mais c'était plus que ça. C'était une manière de vivre, une liberté qui a disparu", a-t-elle ajouté.
Maïtena Biraben "assume l'énormité de ces sommes" et précise que ce ne sont pas les siennes, mais "celles que Vincent Bolloré a mises dans [son] contrat". Interrogée sur la manière dont elle compte dépenser cet argent, la maman deLucas (né en 1996 d'une précédente union) et Gabriel (né en 2006 de son union avec Pierre Clément) a assuré qu'elle n'y pensait pas.
"Aujourd'hui, j'ai du mal à réaliser ce qui vient de se passer. Ce n'est pas comme si j'avais gagné à l'Euromillions. Une décision de justice, c'est très lourd, c'est quelque chose de grave. Ce qui est important, c'est que les salariés aient des droits et puissent se défendre face à des employeurs. Je n'ai pas perdu le sens des réalités. (...) C'est un moment particulier de ma vie, même si la parenthèse ne sera définitivement fermée que lorsque tout sera définitivement terminé", a-t-elle conclu. Canal+ peut en effet faire appel et a un mois de délai. Contactée par Le Parisien, la chaîne n'a pas souhaité réagir.
Licenciée pour faute grave en 2016, Maïtena Biraben avait décidé d'attaquer le groupe devant le conseil des prud'hommes. Elle accusait Vincent Bolloré de "licenciement nul ou sans cause réelle et sérieuse", lui réclamant plus de 4 millions d'euros d'indemnités de dommages et intérêts et de préjudice moral lors de l'audience qui s'est déroulée le 25 juin 2018, à Boulogne-Billancourt.