La vie d'une princesse n'est pas toujours aussi rose qu'on l'imagine. Et ce n'est pas Mako Komuro, fille aînée du prince Fumihito, héritier présomptif de la Couronne japonaise, qui dira le contraire. En épousant un roturier, la jeune femme s'est retrouvée privée de son titre de princesse et ne sera plus membre de la famille impériale.
Précisons qu'au Japon, les femmes sont interdites de règne. Pour rester membres de la famille impériale, elles ont donc obligation d'épouser un noble. La décision de Mako, bien que critiquée par une partie des japonais, est donc courageuse. Et elle est loin d'être la seule tête couronnée à avoir renoncé à son titre. Le prince Harry et Meghan Markle ont en effet pris une décision un peu similaire en janvier 2020.
L'ex princesse Mako s'est donc envolée dimanche avec son mari Kei Komuro pour New York, où le couple compte s'installer. Sous bonne escorte, les époux ont pris un vol commercial pour New York depuis l'aéroport de Tokyo-Haneda, sans dire un mot aux nombreux journalistes qui étaient présents pour l'occasion.
Mako et Kei Komuro, tous deux âgés de 30 ans, se sont mariés fin octobre à Tokyo, sans les fastueux rites impériaux et en renonçant aussi à une indemnité financière de l'Etat accordée normalement aux femmes quittant la maison impériale. Un cas unique dans l'histoire du Japon de l'après-guerre.
Depuis l'annonce de leurs fiançailles en 2017, Mako et Kei Komuro avaient fait l'objet d'une intense couverture médiatique majoritairement négative au Japon, du fait d'un contentieux financier entre la mère de M. Komuro et l'ancien fiancé de celle-ci. Cette querelle avait fait scandale dans le pays, où un comportement irréprochable est attendu des membres de la famille impériale et de leur entourage.
L'AFP précise que l'empereur du Japon n'a plus aucun rôle politique depuis l'après-guerre mais demeure une importante figure symbolique de la nation. Face à la polémique, le jeune couple avait reporté ses noces et Kei Komuro était parti en 2018 aux Etats-Unis pour y poursuivre ses études de droit.
Mako a souffert de stress post-traumatique en raison de la pression médiatique autour de son projet de mariage, a récemment révélé l'Agence de la maison impériale. Après son mariage, Mako a confié lors d'une conférence de presse avoir ressenti "peur, tristesse et douleur" à cause des allégations parues dans les médias sur elle et la famille de Kei Komuro, qu'elle a qualifiées de "rumeurs infondées".
La pression médiatique a continué après leur mariage, les médias nippons s'étant ensuite attardés sur le fait que M. Komuro a raté le concours d'entrée du barreau de New York. Il a obtenu plus tôt cette année un diplôme en droit aux Etats-Unis et travaille actuellement dans un cabinet juridique à New York.
Mako quant à elle a étudié l'art et le patrimoine culturel à l'International Christian University de Tokyo, où elle avait rencontré son futur époux, et a passé un an à l'université d'Edimbourg. Elle est également titulaire d'une maîtrise en études muséales de l'université britannique de Leicester.