Interviewé par le magazine Amour, sexualité : mode d'emploi, Mathieu Kassovitz parle à coeur ouvert. L'acteur, réalisateur et désormais boxeur se confie ainsi sans tabou sur ces thématiques intimes, sans toutefois trop en dire. Il peut ainsi parler de sexe sans ciller, mais quand on lui demande quelles sont les choses les plus folles qu'il ait faites pour une femme, l'artiste rétorque : "Elles n'appartiennent qu'à moi et à la femme pour qui je les ai faites." Et à 49 ans, le héros du Bureau des légendes a du vécu. D'ailleurs, dans son dernier film, De plus belle, il joue face à Florence Foresti un séducteur qui cache un fin connaisseur des femmes. Extraits.
"Quand tu aimes une femme, tu l'aimes pour tout ce qu'elle est. Je suis persuadé que le plus grand intérêt d'être amoureux, c'est d'avoir la chance de vivre avec une femme qui soit avant tout ton amie. Et pour un ami, un véritable ami, tu es prêt à prendre une balle et lui, il est prêt à en prendre une pour toi. En amour, et donc avec une femme pour moi, ce doit être la même chose." Mathieu Kassovitz ajoute que l'amitié et l'amour sont liés : "Oui, dans le sens où il ne faut jamais oublier que l'on ne possède pas les gens. On ne peut pas les changer et qu'il est vain de croire qu'on peut les mettre à son image."
"Le schéma que l'on connaît depuis trois mille ans ne fonctionne plus. Avec mon expérience de vie, mes deux divorces, mes trois enfants, je le sais. Avant, on ne sortait pas de son village, on ne connaissait qu'une femme dans sa vie et les tentations étaient rares. Aujourd'hui, on bouge, on voyage, c'est très difficile de ne pas rencontrer d'autres femmes, d'autres hommes, d'autres tentations." Il embraye sur la question de la fidélité : "Je ne trouve pas que la fidélité soit une chose très intéressante. (...) S'enfermer dans la fidélité empêche de vivre des choses, de vibrer, de découvrir de nouveaux horizons et de s'améliorer dans sa vie d'homme. L'infidélité purement charnelle ne doit pas faire souffrir car ce n'est qu'une blessure d'ego. Celle qui est psychologique et qui fait tomber amoureux oui, c'est terriblement douloureux pour l'autre."
De son expérience, il tire cette remarque : "Le modèle classique du couple, la jalousie, l'envie de posséder vous dévore. Pour comprendre que tout cela est voué à l'échec, il faut deux ou trois divorces, des échecs cuisants."
"Il ne faut pas oublier une chose : si avec notre femme, le sexe est bon, ce n'est pas seulement grâce à notre talent. C'est aussi et avant tout parce qu'elle aime le sexe. Et il faut accepter qu'elle l'aime aussi avec un autre..." Pour lui, la sexualité doit être dédiabolisée, à l'inverse de ce qui se répand parfois chez des religieux : "Le sexe, c'est joyeux, il n'y a rien de mieux. Le sexe, c'est la vie !"
Sérieux et assumant ses propos, Mathieu Kassovitz ne manque pas d'humour : "Dans l'absolu, je pense qu'on peut avoir une très belle vie sans les femmes. Il faut bien avouer qu'elles sont parfois un peu 'casse-couilles' (rires). J'aimerais vivre sans les femmes mais je ne peux pas, j'en suis tout simplement incapable ! (rires)"
Mathieu Kassovitz est en couple avec Aude Legastelois Bidé, une experte en boxe thaï et chanteuse, aussi discrète que lui. En effet, on sait seulement que ce dernier est le père de trois enfants : Carmen, dont la mère est l'actrice de son premier film Métisse, Julie Mauduech, et Ava et Max, dont la maman est la comédienne et ex-mannequin Aurore Lagache.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Amour, sexualité : mode d'emploi, premier numéro dans les kiosques ce 29 juin 2017