On lui doit certaines des comédies les plus cultes de l'histoire du cinéma. L'immense réalisateur américain Blake Edwards est mort hier, jeudi 16 décembre, à l'âge de 88 ans.
Petit-fils de producteur, fils de réalisateur, Blake Edwards est un enfant de la balle et tombe très vite amoureux du cinéma. Son parcours est étroitement lié à deux rencontres. Tout d'abord, l'immense Peter Sellers (mort il y a trente ans), qui collabora de nombreuses fois avec Edwards pour déboucher sur des comédies burlesques et audacieuses aussi formidables et cultissimes que La panthère rose et ses suites, et surtout The Party.
En 1961, il fait tourner Audrey Hepburn dans le chef-d'oeuvre Breakfast at Tiffany's (Diamants sur canapé), et travaille de nouveau avec le grand Henry Mancini (après L'extravagant Monsieur Cory), qui compose pour l'occasion le magnifique Moon River.
Après Peter Sellers, la deuxième rencontre déterminante de sa vie et de sa carrière est celle avec Julie Andrews, inoubliable Mary Poppins, qu'il épouse en 1970. Il la dirige une première fois dans Darling Lily, puis enchaîne les expériences avec la femme de sa vie : Top Secret, Elle, S.O.B., Victor Victoria, L'homme à femmes, ou That's Life.
Ces deux dernières décennies, il avait réalisé quelques comédies très réussies, où alcoolisme, sexualité et milieu du cinéma se téléscopaient dans un tourbillon de burlesque et de non sens avec des films comme Boire et déboires avec Bruce Willis et Kim Basinger, ou Dans la peau d'une blonde avec Ellen Barkin.
En 2004, il recevait enfin un hommage de ses pairs à Hollywood, en se voyant remettre un Oscar d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre lors de la fameuse cérémonie des récompenses du cinéma américain.
Même s'il ne tournait plus depuis des années, ses nombreux fans à travers le monde sont aujourd'hui en deuil. Il laisse son épouse Julie Andrews, 75 ans, et leurs deux filles adoptives, Amelia Leigh et Joanna Lynne, ainsi que deux autres enfants, nés de son idylle avec sa première épouse, Patricia Walker.
R.I.P.
Adam Ikx