Il a laissé un trou béant dans la toile du cinéma français. Le mardi 27 juillet 2021, Jean-François Stévenin est mort à l'âge de 77 ans. Son fils Sagamore a confirmé la nouvelle, expliquant que le comédien était "décédé à l'hôpital à Neuilly" après s'être "bien battu". Son épouse, Claire, pleure aujourd'hui sa disparition tragique qui est, pour l'heure, inexpliquée. Elle bénéficie heureusement du soutien des trois enfants qu'elle avait eu avec son époux, ainsi que de celui de son beau-fils.
Mariés en 1996 après 19 ans de relation, Jean-François et Claire Stévenin ont effectivement eu une fille, Salomé, née en 1985, et deux fils, Robinson, né en 1981 et Pierre en 1995. En couple avec la psychanalyste Florence Stévenin, dite Jacqueline Monnier, le cinéaste avait également eu un aîné, le célèbre Sagamore Stévenin, connu pour ses rôles dans les films La Totale !, Comme une bête, Michel Vaillant, Tu vas rire mais je te quitte ou encore pour ses interventions à la télévision, dans Capitaine Marleau, Meurtres en Cornouaille, Léo Matteï, Brigade des mineurs, ou Falco - héros du programme, il avait même donné la réplique à papa !
Ils ont tous joué à un moment ou un autre avec moi
Mais Sagamore est loin d'être le seul à marcher sur les traces de Jean-François Stévenin. Le réalisateur a, peu à peu, fait tourner tout son entourage dans ses films, dont sa femme Claire et ses quatre enfants. Robinson, le deuxième de la fratrie, a débuté sa carrière à 5 ans dans Double messieurs, signé par son père. En 2002, il a remporté le César du meilleur espoir masculin pour le rôle d'un jeune travesti dans Mauvais Genres de Francis Girod. Sa petite soeur, Salomé, a également commencé très jeune auprès de papa. Elle a joué à 3 ans avec Sandrine Bonnaire dans Peaux de vaches pour ne plus jamais s'arrêter. En 2008, elle a réalisé son tout premier court-métrage intitulé Baïnes.
Pierre Stévenin, lui, est relativement plus discret. A 26 ans, il a été remarqué dans Mischka, de Jean-François Stévenin, mais aussi dans Vipère au poing en 2004, dans le téléfilm Le Grand Charles puis dans le long-métrage De force. "Ils ont tous joué à un moment ou un autre avec moi, expliquait le réalisateur en 2014 dans Télé 2 Semaines. Quand on est un père qui fait du cinéma, on est un mauvais père car on est toujours pressé ou au téléphone. Et quand les mômes se mettent à tourner à leur tour, ils comprennent enfin. Les gens qui m'abordent dans la rue me parlent toujours d'eux, et c'est très agréable. Il n'y a pas de rivalité, ni entre eux, ni entre nous. C'est un vrai bonheur. Plus on me parle de mes enfants, plus je suis content..."