






L'influenceuse suisse Maëva Frossard, connue sous le pseudonyme MavaChou, comptait 151 000 abonnés sur YouTube, 90 000 sur Instagram, et 38 000 sur Facebook fin décembre 2021, avant de se donner la mort sur fond de harcèlement en ligne, à l'âge de 32 ans seulement. Ses proches accusent son ex-conjoint d'avoir mené une campagne de haine envers elle. Lui aussi YouTubeur, Adrien Czajczynski a été mis en examen avec sa compagne Laura, après qu'une enquête pour "harcèlement moral ayant poussé au suicide" ait été ouverte, puis transformée en information judiciaire contre X. Le couple a également été placé sous contrôle judiciaire le 27 février dernier.
Des précisions rapportées par Le Parisien ce mercredi 6 mars, qui ajoute que, d'après une source proche du dossier, la récente mise en examen porterait sur des faits de "harcèlement envers Maëva Frossard" et Romain, son dernier compagnon. De même source, les expertises informatiques diligentées ces deux dernières années auraient permis de "désanonymiser" des comptes qui s'en prenaient à Maëva sur les réseaux sociaux, apprend t-on également.
Adrien Czajczynski se battait pour obtenir la garde de leurs quatre enfants avec sa compagne Laura. Le jour de son décès, MavaChou avait porté plainte contre lui pour la cinquième fois. En mars 2022, il avait été perquisitionné puis placé en garde à vue." S'il y avait eu des éléments graves et concordants, je serais déjà mis en examen", avait-il alors assuré en vidéo, alors que des montages dégradants de la jeune femme auraient été retrouvés par les enquêteurs. L'année dernière, il reconnaissait toutefois avoir fait "des choses qui peuvent être répréhensibles".
Le couple n'a pas souhaité réagir suite à cette mise en examen. Romain, de son côté, se félicite de voir que "la justice avance" : "C'est important pour nous, ça montre que ce n'est pas un dossier qui traîne sur le coin d'un bureau." Rappelons que MavaChou était soutenue par le blogueur Jeremstar, qui s'était rapproché d'elle quelques mois avant son décès avant de jouer un rôle clé dans l'affaire en transmettant aux enquêteurs l'intégralité des messages échangés avec elle. Des notes audios dans lesquelles elle dénonçait la "persécution" que lui aurait fait subir son ex-mari, ses "rumeurs" et ses "accusations calomnieuses".
Adrien Czajczynski et sa compagne restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture de l'enquête.