Les artistes, et c'est encore plus vrai pour les rappeurs, n'ont pas besoin des médias pour exister. La preuve avec l'ascension fulgurante et méritée de PNL, dont le dernier album Deux Frères, a été certifié disque de platine en seulement cinq jours, sans accorder une seule interview depuis le début de leur carrière. Ninho se fait tout aussi discret dans les médias comme sur les réseaux sociaux, c'est ce qui fait son interview au Parisien si précieuse.
L'artiste le plus streamé de 2019 (pour la deuxième année consécutive) s'est confié au quotidien le vendredi 20 décembre. Ninho avoue que "dès le CM2", il a eu "envie de rapper". Depuis, il met tout en oeuvre pour être "numéro un", mais pas à n'importe quel prix.
"Je ne cherche pas à tout prix la lumière. Je ne veux pas montrer ma vie privée, qui est d'ailleurs très, très calme. Le bling-bling, les nanas dans les clips, ce n'est pas ma vie à moi. Je veux me préserver, préserver les miens", a confié Ninho au Parisien, disant avoir peur de déraper. "Je ne veux pas faire d'erreur dans les médias. Quant aux clashs, je n'ai pas envie de finir dans les pages faits divers du Parisien. Et puis ça freine et ça ferme des portes. Alors que moi, je veux pouvoir travailler avec tout le monde", a-t-il poursuivi.
Et en effet, Ninho travaille avec beaucoup d'artistes complètement différents. Le dernier en date est avec le talentueux Maes, mais on peut aussi citer Soprano, Nekfeu, Dadju, Niska, SCH ou encore Zola. "Je suis un charbonneur, un gros bosseur. Ce que je détesterais qu'on dise d'un de mes albums, c'est que je ne me suis pas foulé", a confié le rappeur de 23 ans, dont le dernier album Destin est un large succès.
"Je vais faire mon premier Bercy, seul, en mars prochain, ce qui me rend très fier trois ans et demi après y avoir assuré la première partie de Booba. Mais j'ai encore beaucoup de choses à accomplir. Mon objectif est d'être le numéro un", a ajouté Ninho, qui souhaite désormais se tourner vers d'autres aspects de la musique, notamment la production avec son label TTR. "J'aimerais aussi me lancer dans le cinéma, écrire, produire, jouer dedans si je sais faire. Avec des moyens et du travail, on peut faire de grandes choses. Mais le plus important, c'est de rester soi-même. Je ne manque jamais de respect à quelqu'un, car je sais que je peux tout perdre", conclut-il. Un artiste complet.
Retrouvez l'interview de Ninho en intégralité dans le dernier numéro du Parisien, le 20 décembre 2019.