Quelques jours après avoir réalisé le gros coup médiatique de ces dernières années, et probablement des futures, en recueillant les confessions de Lance Armstrong sur ses années de dopage, Oprah Winfrey et sa chaîne OWN se retrouvent plongées au coeur d'une affaire de discrimination sexuelle.
Si la papesse des médias outre-Atlantique n'est pas directement visée, l'affaire fait grand bruit et résonne comme un écho à une précédente plainte déposée cette fois-là contre Oprah elle-même, là aussi pour discrimination.
La plaignante, Carolyn Hommel, a déposé plainte ce vendredi 1er février à la cour supérieure de justice de Los Angeles. Elle explique ainsi comment sa grossesse a totalement annihilé sa carrière... Carolym Hummel, directrice de la programmation et des acquisitions de la chaîne depuis son embauche en 2010 chez OWN Network, se voit contrainte à un arrêt médical durant sa grossesse en 2011. Elle est alors remplacée par un salarié en CDD à qui l'on confie de plus en plus de prérogatives. Alors qu'elle avait d'excellentes évaluations et qu'on lui laissait entendre qu'elle pourrait devenir vice-présidente, son retour au bureau après avoir donné naissance s'est vite transformé en cauchemar. Exclue de certaines réunions, elle voit son travail être progressivement confié à son remplaçant - toujours temporaire -, pour finalement voir la promotion au poste de vice-présidente lui être refusée. Le 12 mars 2012, elle est mise à pied, avant de se voir proposé de postuler à nouveau pour le poste de vice-présidente, qui lui passera à nouveau sous le nez.
Elle accuse ainsi son supérieur, Michael Garner, d'avoir à cette occasion produit une évaluation falsifiée qui faisait apparaître ses devoirs et ses responsabilités comme bien moins senior qu'ils ne l'étaient réellement, dans le seul but de la discréditer. Pour Carolyn Hommel, cela ne fait pas de doute. Sa mise au placard suivie d'une mise à pied est la simple conséquence de sa grossesse et du congé maladie qu'elle avait été forcée de prendre. La jeune mère de famille demande donc des dommages et intérêts dont la somme n'a pas été précisée, pour discrimination sexuelle.
Du côté de OWN Network, le silence est de mise...