Après cinq années de bons et loyaux services, Patricia Loison a tiré sa révérence en juin 2016. Celle qui présentait alors le Grand soir, sur France 3, avait fait ses adieux, en reprenant volontairement un "Bon vent" emprunté à Georges Pernoud, la figure emblématique de Thalassa à qui elle dit devoir beaucoup. La fin de cette belle aventure s'est accompagnée d'un déménagement au Japon, où son mari a été muté, et l'écriture d'un premier livre, Je cherche encore ton nom, aux éditions Fayard. Invitée dans l'émission C à vous (France 5) le 10 avril 2019, date de sortie de son ouvrage, elle est revenue sur son histoire personnelle.
Née le 16 février 1976 à New-Delhi en Inde de mère inconnue, Patricia Loison est arrivée en France, à l'aéroport d'Orly, quelques mois plus tard, le 30 juillet 1971, où ses parents adoptifs l'attendaient. Tout comme elle, son petit frère est arrivé en France en octobre 1973. Si la journaliste de 48 ans est longtemps restée sans la volonté d'en savoir plus sur l'identité de sa mère biologique, tout a basculé le jour où elle est elle-même devenue maman, à l'âge de 31 ans. A ce moment, Patricia Loison a ressenti un sentiment étrange : la "peur terrible" que sa maman adoptive lui vole son bébé. Une situation délicate pour laquelle elle a dû se faire aider et qui l'a replongée dans son passé, celui de sa vie avant l'adoption, dont elle n'a absolument aucune image.
Patricia Loison n'est retournée dans son pays natal que très tardivement, en 2008, à l'occasion d'un voyage présidentiel de Nicolas Sarkozy C'est alors qu'elle est entrée en contact avec les religieuses de l'orphelinat où elle a été recueillie après sa naissance. "Malgré mon visage, je suis une petite bourgeoise parisienne et j'ai tellement de mal à m'identifier avec ces enfants, ces mendiants... Je suis hyper blindée à l'intérieur. Je voudrais souffrir et ressentir mais il ne se passe pas grand chose", a-t-elle raconté. L'émotion s'est alors déclenchée au moment où elle s'est retrouvée face aux multiples bébés dans leurs lits à barreaux. Si elle ne connaît toujours le nom de sa maman, Patricia Loison livre un très beau témoignage dans son premier écrit.