Le soir de son septième titre à Roland-Garros, Rafael Nadal se faisait voler une montre d'une valeur de 300 000 €. Cet objet d'exception lui avait été prêté par l'horloger Richard Mille. Le coupable est vite retrouvé par la police : c'est un barman de l'hôtel Melia Royal Alma du VIIIe arrondissement de Paris, dans lequel séjournait le joueur espagnol le temps du tournoi. Christian A., 38 ans, comparaissait jeudi 14 juin devant la 23e chambre correctionnelle de Paris, qui l'a condamné à six mois de prison ferme (sans mandat de dépôt) et un 1 euro de dommages et intérêts pour vol avec ruse.
Le soir du 11 juin à 22h53, alors que Nadal vient de remporter le tournoi, le barman s'introduit une première fois dans la chambre d'hôtel du joueur "par curiosité". Il y revient vers 23h25 en dérobant cette fameuse montre posée sur le bureau. Christian A. a été trahi par son badge. Très coopératif avec la police, il indique aux enquêteurs où il a dissimulé la montre bijou : dans les herbes folles près de son domicile de Corbeil-Essonnes. "Cette montre pouvait changer ma vie. Je voulais la conserver car cela m'aurait porté chance d'avoir la montre de Nadal, tout simplement", a-t-il déclaré au tribunal, selon les propos rapportés dans Le Parisien. Le voleur a de plus décrit Nadal comme une personne antipathique, qui dit rarement bonjour, et reconnaît une certaine rancoeur à son encontre et envers l'horloger Richard Mille. Il côtoyait l'horloger depuis trois ans dans l'hôtel et lui avait avoué son admiration pour ses montres. Richard Mille lui aurait alors promis un cadeau qui n'est jamais arrivé. "Je voulais leur faire du tort et aujourd'hui je me sens mal, je regrette ce que j'ai fait. Je tiens à m'excuser auprès d'eux."
Christian A., décrit comme un employé sérieux qui n'a jamais fait de problème par sa direction, n'avait pas de casier judiciaire. Arrivé en France depuis le Portugal à l'âge de 11 ans avec sa soeur, il a grandi en foyer jusqu'à sa majorité. Il s'occupe aujourd'hui seul de son enfant de 9 ans. Au juge d'application de décider des modalités de l'exécution de sa peine.