Pour la première fois, Rilès a accordé une interview. C'est Skyrock qui a décroché le gros lot, puisque Fred Musa s'est rendu dans la chambre où tout a commencé, au sein du domicile familial du chanteur, dans la banlieue de Rouen à Déville-lès-Rouen. Les milliers de fans du rappeur ont également pu l'entendre parler en français, lui qui ne rappe qu'en anglais.
Cet ancien pion de lycée s'est lancé en 2016 un défi fou : sortir un son chaque dimanche, pendant un an. Les "Rilès Sunday" ont attiré les foules, les fans, les vues et les contrats. Mais un événement est venu un peu perturber le travail acharné de l'artiste, qui a survécu à un double accident de voiture. Après une grosse journée de "rendez-vous avec les labels", à Paris en mai 2017, Rilès et son manager Sofiane prennent la route à 22h. "Ça faisait trois mois que j'avais mon permis, et je m'assoupis. Il me crie : 'Réveille-toi !' et je panique ! Je tourne le volant, gauche droite, gauche droite", raconte-t-il à Planète rap, en expliquant avoir percuté la barrière de sécurité. "On perd une roue, mais on arrive à s'immobiliser et je suis en mode : 'Hamdoulah Dieu merci, on est encore en vie' On est conscients tout va bien", poursuit le jeune rappeur de 23 ans.
Son travail a impressionné les maisons de disques, autant en France qu'aux États-Unis. Rilès est désormais signé chez Republic Records (où officient Drake, Amy Winehouse, Ariana Grande ou encore Nicki Minaj) pour que son futur album, qui n'a pas encore de date de sortie officielle, soit commercialisé mondialement. Un temps parti à Los Angeles, Rilès n'a pas chômé (le contraire serait étonnant), il a sorti plusieurs morceaux dont Marijuana, avec Snoop Dog et Against the Clock, qui raconte son accident de voiture. Précisons tout de même que Rilès fait tout de A à Z : prod', textes, enregistrement, mixage et même clips, puisqu'il les réalise et écrit. Un artiste définitivement complet.
Oriane Alcarini