Après 58 ans d'une carrière exemplaire dans le show-business, Robert Fitzpatrick, qui fut aussi bien acteur, producteur ou encore impresario, et occupait encore le poste de président de la colossale société de production Allied Artists International, Inc., est décédé le 23 octobre à l'âge de 73 ans. Il a succombé dans un hôpital des environs de Los Angeles, des suites d'une "maladie des poumons", selon le communiqué publié, contre laquelle il se battait depuis longtemps.
Sacrée success story que celle de Robert Fitzpatrick, qui commença par faire ses armes très tôt sur Boradway. Natif de San Antonio (Texas), Fitzpatrick quitta dès l'adolescence le domicile familial du New Jersey pour New York, où il fit ses premiers pas d'acteur. Un passage par Princeton et une campagne au Vietnam en tant que capitaine des Marines plus tard, c'est en Californie, à Hollywood, terre de tous les rêves, qu'il débarque. Là, il se signale en tant que mannequin et comédien, décrochant des rôles dans des productions de premier plan, telles que Goodbye Charlie (1964), aux côtés de Tony Curtis and Debbie Reynolds, ou Dear Brigitte (1965), avec James Stewart.
Puis, diplômé de UCLA, il devient le représentant de nombreux groupes de musique, parmi lesquels les Beatles, les Rolling Stones, The Who, Peggy Lee... A ceux-là s'ajouteront, sous l'égide de la Stigwood Fitzpatrick Inc. qu'il dirige avec Robert Stigwood, puis de Casserole Music Corporation, qu'il créera avec le même associé, d'autres grands noms : Cream, les BeeGees, Mitch Ryder & The Detroit Wheels, Taj Mahal, the Buckinghams, Dick Dale & the Del-tones, Dobie Gray, Crabby Appleton...
Outre le monde musical, il s'occupe des carrières de Don Johnson et Jay North (Denis la malice), Theodore Wilson. Robert Fitzpatricka a également oeuvré sur de nombreuses bandes originales de films, dont Pulp Fiction, Le plus beau des combats, Le 51e Etat.
Il avait rejoint le géant de la production Allied Artists il y a une dizaine d'années, peu après avoir subi une greffe de poumon en 1999, dirigeant d'abord la branche musicale du groupe, puis devenant président de la filiale Allied Artists International. En dépit de sa santé délicate, il était resté en activité jusqu'au bout.
Au chagrin de sa femme Denise et de leur fille Jennifer s'ajoute sans nul doute celui de toute une industrie.