L'acteur-réalisateur Roschdy Zem dévoilera le 22 juin prochain son dernier projet choc Omar m'a tuer: l'adaptation cinématographique de la brûlante affaire Omar Raddad, soit le procès brûlant d'un jardinier marocain accusé du meurtre de Ghislaine Marchal retrouvée assassinée en 1991 dans sa villa. Sur la porte de la cave était inscrit en lettres de sang : "Omar m'a tuer." Le jardinier sera condamné sans preuves et Jacques Chirac, à l'époque chef de l'État français, le fera bénéficier d'une amnistie.
A l'occasion de la sortie de ce long métrage, Roschdy Zem a accordé une interview au magazine Version Femina, dans laquelle il a confié avoir travaillé en accord avec le protagoniste de cet événement médiatico-judiciaire. "Il a juste assisté à quelques scènes, car c'était très éprouvant pour lui. (...) Mais quand il a vu le film, il m'a déclaré : 'Roschdy, ce que je viens de voir là, c'est ma vie !'"
A propos de ses expériences derrière la caméra, il a révélé : "C'est pour aborder des thèmes qui me touchent vraiment, qui ont du sens. Je fais un film tous les cinq ans, autant que le propos soit fort et que mes choix soient bons. (...) J'essaie, sans aucune certitude, d'aller vers des réalisations qui marquent, qui restent, qui dérangent même parfois."
Le comédien de 45 ans, qui a eu un coup de coeur pour le 7e Art à l'âge de 8 ans, a révélé ses projets à venir. Il attaquera le tournage du prochain film de Pierre Jolivet cet été. "J'interprète un policier dont la fille, Leïla Bekhti, est également flic. Cela m'assène un sacré coup de vieux de jouer aujourd'hui son père alors que, dans Mauvaise foi, mon premier film, elle était ma petite soeur. Je trouve que c'est assez violent !"
Celui qui est papa de Nina, 14 ans, et Chad, 11 ans (nés de son mariage avec Nicole, psychologue), a évoqué son rapport à ses enfants. "Très vigilant. Je rencontre avec plaisir les profs de mes enfants dès qu'il y a un souci, une absence. (...) J'essaie d'être un père aimant et redouté. Mais je n'aime pas la violence, je n'ai jamais levé la main sur mes enfants, cela ne me viendrait pas à l'esprit... Alors qu'à mon époque, chez nous, on prenait des gifles facilement."
Retrouvez l'interview intégrale de Roschdy Zem dans le magazine Version Femina.