Au lendemain d'un incident à l'Assemblée nationale - un député de La France Insoumise a provoqué une interruption de séance en brandissant un drapeau palestinien -, Alexis Corbière, également membre du parti de Jean-Luc Mélenchon, a été l'invité de BFMTV le mercredi 29 mai 2024.
Le mari de Raquel Garrido n'a pu contenir son émotion au moment d'évoquer Gaza depuis le 7 octobre, documentaire avec lequel Aymeric Caron entend sensibiliser les députés à ce qui se passe en Palestine depuis le début du conflit avec Israël. Alexis Corbière a confessé à Maxime Switek qu'il n'assisterait pas à la projection.
"C'est un film à voir. Mais moi, à titre personnel, j'ai 3 enfants. Je supporte mal de voir des images d'horreur... Pardon, je suis ému en le disant...", a confié l'élu qui s'est expliqué sur la garde à vue de sa fille pour "apologie du terrorisme". Maxime Switek n'a pas caché aux téléspectateurs qu'il ne l'avait jamais vu comme ça sur un plateau de télévision.
"Je comprends que ça existe et il faut le montrer, mais je les vois ces images sur tous les réseaux - pardon, je le dis avec une forme d'émotion - et ça m'horrifie... Je comprends que ça puisse être utile. A titre personnel, pardonnez-moi, de la même façon qu'il y avait un film qui avait été montré après le 7 octobre qui était horrible, je respecte. Moi, me taper une heure et demie, de voir des corps démembrés, des femmes éventrées... Je n'ai pas besoin de ça !", a poursuivi, en larmes, l'invité du Live Switek.
Il a ensuite martelé qu'il était utile de montrer ces images à l'Assemblée nationale. "Il faut la paix, moi j'aime la France et je pense qu'il ne faut pas que le pays se fracture autour de cette question. Je le vois et il ne faut pas...", a-t-il précisé avant que Mathieu Lefèvre, député Renaissance, ne l'interrompe : "Se fracture à cause de qui ?!".
"Non, mais écoutez je le dis de manière non provocatrice. Y compris vous-même, vous devez aider à ce que lorsqu'on manifeste sa solidarité avec la Palestine, on n'est pas immédiatement frappé de l'infamie et de l'antisémitisme... Et de la même façon que quand on est indigné par le 7 octobre et ce qui a eu lieu, on n'est pas immédiatement génocidaire comme certains peuvent le dire !", a répliqué le mari de Raquel Garrido.
"Je connais l'histoire de France. Je vois comment sur des fractures, on peut mettre du sel... Je vois aussi aujourd'hui en 2024 l'utilisation sur les réseaux sociaux d'images qui amène à ce que des têtes soient prises par l'indignation. Pardon de l'avoir dit avec émotion. Moi, je vois très bien et ça choque. A titre personnel, j'ai un petit coeur fragile. Je n'ai pas envie de me nourrir de l'horreur", a-t-il conclu.